Joseph Monet, ingénieur, et Adrien Goyon, héritier d'une famille mâconnaise, s'associent pour fabriquer des engins sans moteur, dans le but de rendre une mobilité aux nombreux mutilés victimes de la Première Guerre mondiale.
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La firme mâconnaise Monet & Goyon est créée et se spécialise dans de petits véhicules pour malades, blessés et mutilés de guerre : appelé « Le Vélocimane ».
1919 :
Premier moteur à essence de 117 cm3, monté sur une « roue motrice », fabriqué sous licence anglaise « Autowheel » ou « Auto-roue ». Il est adaptable sur tous vélos.
Par la suite, ce moteur sera monté sur le tricycle « l'Automouche », puis utilisé sur le « Vélauto ».
1922 :
Monet & Goyon obtient une licence pour la fabrication d'un moteur à deux temps Villiers de 270 cm3 qui remplacera le 117 cm3 sur le Vélauto, l'Automouche ainsi que sur des motos plus traditionnelles.
1924 :
Monet & Goyon sort un modèle sportif, la « ZS » à moteur Villiers de 175 cm3 à double échappement.
1925 :
Celle-ci reçoit le Villiers spécial dit « Brooklands T.T. » équipé de deux pots d'échappement dit « haricot ».
Adrien Goyon, alors âgé de 82 ans, cède sa place de directeur général de la société Monet-Goyon.
1946 :
Décès du directeur technique Raymond Guiguet.
Adrien Goyon (PDG à 88 ans) n'a plus de véritable directeur technique à ses côtés.
La production est donc réduite aux 100 cm3 2-temps, 250 cm3 et 350 cm3 4-temps équipés d'une fourche télescopique.
Le catalogue de la marque est jugé quelque peu dépassé.
1950 :
La situation financière de l'entreprise se redresse brièvement grâce à l'arrivée du moteur 2-temps Villiers de 125 cm3.
1953 :
En janvier, Adrien Goyon meurt à 93 ans.
Le moteur Villiers 98 cm3 S2G - BV à deux vitesses permet à l'entreprise de se maintenir.
Ce succès donne un peu de répit à la firme et permet au bureau d'études de travailler sur le nouveau moteur 125 cm3.
Pour faire face à la déferlante des scooters, Monet-Goyon sort en 1953 un modèle à grandes roues, la « Starlett ». Elle est bien accueillie. Malheureusement, encore une fois, la commercialisation tarde et la qualité n’est pas au rendez-vous.
1954 :
Des problèmes sérieux commencent. Le dépôt de bilan est évité, mais 99 employés sont licenciés.
1956 :
Une nouvelle moto, la « Pullman », est proposée pour l’année.
1958 :
Signature d'un contrat avec la société Motostandard pour la fabrication de motoculteurs, de tondeuses à gazon et de moteurs légers de bateau qui portent encore le nom de « Monet-Goyon ».
1959 :
Fermeture de l'usine Monet & Goyon.
Production
Plusieurs types de motocyclettes ont été produits, avec les cylindrées suivantes[1]:
Monet-Goyon de 175 cm3 de 1922 avec un side-car en osier.
Monet-Goyon Automouche de 1925 dans la Collection Monet-Goyon à Melle dans les Deux-Sèvres.
Monet-Goyon RC 4 C de 1927 dotée d'un moteur Villiers deux temps de 350 cm3.
Monet & Goyon Confort type A de 1928 exposée lors du Salon Rétromobile 2017.
Monet-Goyon de 1929 à la 10e tournée internationale de motos anciennes VFV ADAC dans le nord de l'Allemagne.
Monet-Goyon Modèle HA (500 cm3 MAG) de 1932.
Monet & Goyon LS4 de 1936 exposée au Salon Rétromobile 2017.
Monet-Goyon M2V de 1952.
Notes et références
↑Michel Gagnaire et Franck Méneret, avec la collaboration de Sylvie Méneret, Monet & Goyon : la moto française, Boulogne-Billancourt, E.T.A.I, 2006, p. 153-154.
Voir aussi
Bibliographie
Michel Gagnaire et Franck Méneret, avec la collaboration de Sylvie Méneret, Monet & Goyon : la moto française, Boulogne-Billancourt, E.T.A.I, 2006, 157 p. (ISBN2-7268-9448-8)