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NGC 7552

NGC 7552
Image illustrative de l’article NGC 7552
La galaxie spirale barrée NGC 7552 par le relevé DSS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grue
Ascension droite (α) 23h 16m 10,7592s[1]
Déclinaison (δ) −42° 35′ 05,071″ [1]
Magnitude apparente (V) 10.6[2]
11,3 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,01 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,4 × 2,7 [2]
Décalage vers le rouge 0,005365 ± 0,000017[1]
Angle de position [2]

Localisation dans la constellation : Grue

(Voir situation dans la constellation : Grue)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 608 ± 5 km/s [1]
Distance 20,17 ± 1,44 Mpc (∼65,8 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie (R')SB(s)ab[1],[3]SBab[2]Sab[4]
Dimensions environ 17,07 kpc (∼55 700 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[3]
Date [3]
Désignation(s) IC 5294
PGC 70884
MCG -7-47-28
ESO 291-12
VV 440
IRAS 23134-4251[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 7552 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation de la Grue. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 368 ± 18 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 20,2 ± 1,4 Mpc (∼65,9 millions d'al)[1]. NGC 7552 a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en . Elle fut également découverte indépendamment par l'astronome américain Lewis Swift le et par la suite listée comme étant IC 5294 dans l'Index Catalogue[3].

La classe de luminosité de NGC 7552 est I-II et elle présente une large raie HI. De plus, elle est aussi une galaxie lumineuse en infrarouge (LIRG) et une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1]. De plus NGC 7552 renferme des régions d'hydrogène ionisé (HII)[1]. Selon Sanders et ses collègues, la luminosité de la NGC 7552 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 7,59 × 1010  (1010,88) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,07 × 1011  (1011,03)[5]. Selon la base de données Simbad, elle est une galaxie active de type Seyfert 1[6].

À ce jour, dix mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 11,528 ± 4,195 Mpc (∼37,6 millions d'al)[7], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 7552 pourrait être d'environ 29,9 kpc (∼97 500 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.

Morphologie

La galaxie spirale barrée NGC 7552 selon les données du télescope spatial Hubble.
(traitement des données par Judy Schmidt)

Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 7552 est de type (R)SBb dans la bande B et (R)SBba dans la bande H. La région centrale de NGC 7552 est irrégulière, mais à une exposition de plus faible intensité, le bulbe devient régulier et elliptique. Une longue barre proéminente est alignée avec le grand axe du bulbe. La brillance de surface de la barre est irrégulière et elle présente plusieurs grumeaux de luminosité plus forte. Les extrémités de la barre sont ponctuelles. Ses bras spiralés très ouverts émergent de la barre et leur luminosité est faible. Les bras sont plutôt lisses et présentent peu de grumeaux ou d'irrégularités. À de faible brillance de surface, l'enroulement des bras se resserre et ils cessent d'être visibles à au moins 180° autour de la galaxie[8]

On notera que l'article de Eskridge, Frogel et Pogge a été publié en , soit bien avant l'image du télescope spatial Hubble qui contredit quelque peu leur description des bras spiraux, car ceux-ci montrent plusieurs grumeaux très lumineux de formation d'étoiles.

Anneau de formation d'étoiles

L'anneau de formation d'étoiles par T-ReCS, Observatoire Gemini.

Une étude publiée en par Forbes et al. montre l'existence d'un anneau d'éclatement stellaire partiel dans NGC 7552. Ils y ont également détecté une barre moléculaire à petite échelle et un grand réservoir de matériaux moléculaire, mais aucune preuve d'une quelconque activité au niveau du noyau[9]. L'anneau a un rayon égal à environ 1 kpc (∼3 260 al)[9] pour une largeur d'environ 100 pc (∼326 al).

D’autres observations de NGC 7552 réalisées dans le domaine des ondes radio ont montré qu'elle abrite en fait plusieurs anneaux de ce type, au nombre total de trois. Les deux autres anneaux ont un rayon respectif d'environ 1,9 kpc et 3,4 kpc[10]. Selon un article publié en , on a détecté grâce aux observations du télescope spatial Hubble autour du noyau de NGC 7552 un disque de formation d'étoiles. La taille de son demi-grand axe est estimée à environ 340 pc (∼1 110 al) et la longueur de sa barre centrale est de environ 5,0 kpc (∼16 300 al)[11]. Selon un autre article publé en , le disque abrite neuf structures proéminentes, détectables dans le proche et moyen infrarouge, identifiées comme étants des amas d’étoiles avec des âges stellaires compris entre 5,5 et 6,3 millions d'années. De nombreux vestiges de supernovas y ont été également observés[12].

Supernova

Deux supernovas ont été observées dans NGC 7552 : AT 2014ej et SN 2017bzc. Toutes deux ont été découvertes par des membres du projet astronomique BOSS (Backyard Observatory Supernova Search).

AT 2014ej

Cette supernova (aussi dénommée Psn J23160979-4234575[13]) a été découverte le par l'astronome amateur australien Peter Marples[14]. D'une magnitude apparente de 17,3 au moment de sa découverte, son type n'a pu être identifié. Selon le projet BOSS, elle était probablement de type II[15].

SN 2017bzc

Cette supernova a été découverte le par l'astronome amateur néo-Zélandais Stuart Parker. D'une magnitude apparente de 12,8 au moment de sa découverte, elle était de type Ia[16].

Groupe de NGC 7582

Selon A. M. Garcia, NGC 7552 est membre du groupe de NGC 7582. Ce groupe de galaxies renferme au moins neuf membres. Les autres galaxies sont NGC 7496, NGC 7531, NGC 7582, NGC 7590, NGC 7599, NGC 7632, IC 5325 et ESO 291-24[17].

Sur son site en ligne « Un Atlas de l'Univers », Richard Powell rajoute au groupe cinq galaxies, soit NGC 7412, les galaxies IC 5267, IC 5267A et ESO 347-2A[18]. D'après A. M. Garcia, les quatre premières galaxies de cette liste sont membres du groupe d'IC 5267[17].

Selon un article publié en } par Sengupta et Balasubramanyam, toutes les galaxies du groupe de NGC 7582 mentionnées par Garcia sont des galaxies émettrices dans le domaine des rayons X. À ces galaxies, Sengupta et Balasubramanyam ajoutent ESO 291-08, ESO 291-15} et ESO 347-08[19]. En réunissant les galaxies de ces trois publications, on obtient un groupe de 15 galaxies.


Quartet de galaxies

NGC 7552 forme avec ses voisines NGC 7582, NGC 7590 et NGC 7599 un ensemble de quatre galaxies relativement rapprochées et connu sous le nom de Quartet de la Grue (Grus Quartet)[3]. On pense que les quatre galaxies interagissent probablement entre-elles[20].

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue IIa-O.

Références

  1. a b c d e f g h i et j (en) « Results for object NGC 7552 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 7500 à 7599 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  3. a b c d et e (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7550 - 7599 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 7552 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  6. « NGC_7552 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  7. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 7552 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  8. Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1,‎ , p. 73-111 (DOI 10.1086/368640, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
  9. a et b (en) Duncan A. Forbes, Jari K. Kotilainen et A. F. M. Moorwood, « NGC 7552: A Galaxy with a Dormant Active Nucleus? », The Astrophysical Journal, vol. 433,‎ , p. L13 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/187536, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) A. L. Roy, W. M. Goss et K. R. Anantharamaiah, « Detection of the H92α recombination line from the starbursts in the Circinus galaxy and NGC 1808 », Astronomy and Astrophysics, vol. 483,‎ , p. 79–88 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361:20077405, lire en ligne, consulté le )
  11. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  12. }(en) B. R. Brandl, N. L. Martín-Hernández, D. Schaerer et M. Rosenberg, « High resolution IR observations of the starburst ring in NGC 7552. One ring to rule them all? », Astronomy and Astrophysics, vol. 543,‎ , A61 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/201117568, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) G. Bock, P. Marples, S. Parker et N. Morrell, « Psn J23160979-4234575 in NGC 7552 », Central Bureau Electronic Telegrams, vol. 3998,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  14. « AT 2014ej | Transient Name Server », sur www.wis-tns.org (consulté le )
  15. « Home », sur Home (consulté le )
  16. « SN 2017bzc | Transient Name Server », sur www.wis-tns.org (consulté le )
  17. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II -Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G, lire en ligne)|format=PDF
  18. « Une liste des groupes de galaxies proches », sur atunivers.free.fr (consulté le )
  19. Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, « HI content in galaxies in loose groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 369, no 1,‎ , p. 360-368 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10307.x, Bibcode 2006MNRAS.369..360S, lire en ligne)
  20. « NGC 7582 », sur www.atnf.csiro.au (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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