Il naît dans une famille de l'ancienne notabilité tunisoise : l’ancêtre des Belkadhi, d'origine turque et installé en Tunisie au XVIIe siècle, exerçait probablement la fonction de juge d'où le nom patronymique, ses descendants se distinguant dans la production de la chéchia jusqu'au XIXe siècle. Plus tard, avant la fin du XIXe siècle, on y trouve des religieux réputés, basés dans la capitale Tunis[1].
Il fait ses premiers pas dans la réalisation sur Canal+ Horizons, en 1998, dans un magazine de court format couvrant les Journées cinématographiques de Carthage. Dans la foulée, il propose le concept de ce qui va devenir le plus grand succès de la chaîne : l'émission culte Chams Alik, un magazine satirique qui marque un tournant dans le paysage audiovisuel tunisien. Il en est le concepteur, le réalisateur et le co-présentateur. L'émission permet de lancer plusieurs jeunes nouveaux visages dans le cinéma, le théâtre et la télévision à l'instar de Saoussen Maalej et Lotfi Abdelli entre-autres. L'aventure dure deux ans (1999-2001) et s'arrête avec la fermeture de la chaîne en .
En 2002, il fonde Propaganda Production avec son ami Imed Marzouk. Il réalise et produit le faux reality show polémique Dima Labess pour Canal 21. Il s'agit d'une satire au vitriol de la société tunisienne à travers le parcours journalier d'une famille tunisienne moyenne pendant les vacances d'été puis pendant le ramadan. En 2003, il apparaît dans le long métrage Bedwin Hacker de Nadia El Fani.
En 2005, il réalise le court métrageTsawer d'après un scénario de Souad Ben Slimane. VHS Kahloucha, long métragedocumentaire produit en 2006, est sa réalisation la plus connue. Le film connaît un succès international retentissent dans de grands festivals : il est présenté la première fois au Festival de Cannes dans la section « Tous les cinémas du monde ». L'aventure continue avec le prix du meilleur film documentaire au Festival international du film de Dubaï en et une sélection en compétition officielle dans la section « world documentary » au Festival du film de Sundance en janvier 2007. Il récolte sept prix dans différents festivals mondiaux.
Son film de fiction Bastardo(en) (2013) est projeté pour la première fois lors de la 38e édition du Festival international du film de Toronto dans la section Contemporary World Cinema (cinéma international contemporain). Le film sort dans les salles tunisiennes en ; il participe à plusieurs festivals et remporte treize prix dont le prix du meilleur film au Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine de Milan, le prix du meilleur film au Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan et le prix du meilleur film au Festival international du film d'Alexandrie.
Pour la promotion de son film Bastardo, il fait la couverture du magazine people Tunivisions en [2].
En , il participe à la vidéo de la campagne de lutte contre les violences faites aux femmes de l'association Beity Tunisie ; la vidéo est réalisée par Hinde Boujemaa[3].
Le , à l'occasion des élections législatives en Tunisie, il sort un long métrage documentaire, Sept et demi. Tourné pendant la transition démocratique en 2011, le film dissèque une société qui s'achemine pour la première fois de son histoire vers des élections démocratiques[4].
En 2017, il enchaîne deux courts métrages en tant qu'acteur principal : Quand le soleil commence à pleurer de Kaïs Mejri et Astra de Nidhal Guiga. En juillet, il commence par ailleurs la préparation de son nouveau long métrage, Regarde-moi, pour un tournage prévu en septembre entre la France et la Tunisie.
Durant le ramadan 2019, il joue l'un des rôles principaux dans la série L'Affaire 460 de Majdi Smiri[9].
En , pendant le confinement dû à la pandémie du coronavirus, il écrit, réalise et partage l'affiche avec Moustique dans la web-série satirique L'Animatrice et le clochard qui est diffusée sur son compte Instagram[10].
En , en marge du Festival de Cannes, il est nommé parmi les 101 personnalités du cinéma arabe les plus influentes par l'Arab Cinema Center[11].
Courant 2023, il écrit et réalise un nouveau documentaire, Numbers, dont la sortie est prévue en 2024. Le film traite du sujet de l'immigration illégale et son tournage s'effectue en Tunisie, en Italie, en France et en Allemagne.
2021 : Fekret Sami Fehri de Hédi Zaiem(ar) sur El Hiwar El Tounsi : invité de l'épisode 9 de la saison 3 (partie 4)
Décorations
Chevalier de l'Ordre tunisien du Mérite (2007)[15].
Notes et références
↑(en) Arnold H. Green, The Tunisian ulama, 1873-1915 : social structure and response to ideological currents, Leyde, Brill Archive, , 324 p. (ISBN978-9004056879, lire en ligne).