Nicolas GenkaNicolas Genka
Nicolas Genka, né Eugène Nicolas le à Quimper et mort le à Nogent-sur-Marne, est un écrivain français. BiographieFils d'un Breton et d'une Allemande nommée Höhn[1], Nicolas Genka naît le à Quimper[2]. Français par son père, il dispose également de la nationalité allemande[3]. Il a une sœur, Renée[4]. Il vivra une enfance difficile, son père devenant alcoolique et sa mère perdant la raison et mourant en 1951. La même année, à 14 ans, il part vivre chez un oncle russe à Douarnenez[4]. L'Épi monstreNicolas Genka fait son entrée en littérature avec L’Épi monstre, roman centré sur l’inceste père-fille, écrit à son retour de la guerre d’Algérie. Préfacé par Marcel Jouhandeau, le livre est édité par Françoise d'Eaubonne chez Julliard après avoir subi 13 refus d'autres éditeurs[4],[5],[6]. Publié en , L’Épi monstre connaît un certain succès de librairie avant d’être interdit aux mineurs par le ministère de l’Intérieur par un arrêté du [7]. L'interdiction aux mineur s'accompagnait d'une interdiction de publicité et de traduction, qui empêchait la commercialisation de l’œuvre. Il devait être à l’origine traduit par Pier Paolo Pasolini, Yukio Mishima et Vladimir Nabokov, des parrainages significatifs[5]. Jean Cocteau lui décerne le prix des Enfants-Terribles, créé pour l’occasion. Cet ouvrage vaut également à son auteur de voir sa maison en Bretagne mise à sac par ses voisins menés par le curé local et un procès par son beau-frère qui l’accusa d’avoir écrit non pas un roman mais une autobiographie[8]. À partir de 1999, date de sa réédition, le livre semblait toléré, sans toutefois que l’arrêté d’interdiction n’ait été abrogé[9] ; il ne le fut que par un arrêté du 25 juillet 2005[10], à la suite d'une décision d'annulation du Conseil d'État du 27 juin 2005[11]. Lors du divorce de sa sœur Renée en 1962, son ancien mari affirmera, sur la base de ce roman qu'elle se livrait à l'inceste avec son frère; elle tente de se suicider et perd la garde de son enfant[4]. Jeanne la pudeurEn 1964, Nicolas Genka publie Jeanne la pudeur, soutenu par Louis Aragon et Jean Paulhan. Il obtient le prix Fénéon. En 1968 paraît L’Abominable Boum des entrepôts Léon-Arthur. Par la suite, Nicolas Genka se retire en Beauce et cesse de publier pour une longue période. Pendant ce temps, il se consacre à la réécriture de scénarios pour gagner sa vie[4]. Dernières annéesEn 1999, Nicolas Genka est redécouvert lorsque L’Épi monstre et Jeanne la pudeur sont réédités. En 2001 devait paraître son quatrième ouvrage, Les Premières Maisons de la ville, supposé constituer le premier tome d’un cycle romanesque de neuf romans, intitulé Sous l’arbre idiot, qu'il avait rédigé tout au long des trente années de son isolement ; il n'est jamais sorti ni aucun des autres romans de la fresque. Il meurt le à Nogent-sur-Marne, à l’âge de 71 ans. Il est inhumé au cimetière marin de Tréboul, à Douarnenez[2]. ŒuvresRomans
Autres
Prix
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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