Entré à l'abbaye Saint-Paul de Verdun dont son oncle, François Psaume, était abbé commendataire, il poursuit des études aux universités de Paris, Orléans et Poitiers. Il revient à Saint-Paul et fut ordonné prêtre en 1540[1].
De retour à Paris où il rencontre Ignace de Loyola, il obtient son doctorat en théologie en Sorbonne en 1541[1]. De retour à Verdun, il devint abbé de Saint-Paul.
En 1546, il est choisi par l'ordre des Prémontrés pour le représenter au concile de Trente mais fut retenu par Jean, comte-évêque de Verdun et cardinal de Lorraine auquel il succède en 1548. À ce titre, il participe au concile de Trente et participe aux sessions de 1551 et 1552 où il se signale par son éloquence en défendant les prérogatives de l'Église mais aussi en en dénonçant certains abus comme l'accumulation de titres épiscopaux, (son prédécesseur, le prince Jean de Lorraine était évêque depuis l'enfance. il occupa douze siège épiscopaux parfois en même temps. De même, le prince était commendataires). Il fut chargé d'éditer les canons du concile.
C'est à son retour de Rome que le roi Henri II de France, qui a entrepris son voyage d'Allemagne, annexe la principauté épiscopale de Verdun. L'évêque est bientôt réintégré dans ses fonctions temporelles et se montre un administrateur avisé.
Il crée en 1554 ou 1558[1] un séminaire à Verdun, appelé Orphanotrophe, puisque 24 places d’étudiants y sont réservées à des orphelins, et qui, par manque de moyens financiers et humains, ferme en 1564[2].
Il participa également à la troisième session du concile de 1562-1563. Il tint un journal du quotidien du concile qu'il fit publier.
Advertissement à l'homme chrestien, pour cognoistre et fuir les hérétiques de ce temps…, Rheims, imprimeur J. de Foigny, 1564. En ligne (Exemplaire des bibliothèques de Nancy, Rés. 15 003)
Canones et decreta… Concilii tridentini…, Rheims, 1564.
Le Vray et naïf portrait de l'église catholique,…, Rheims, imprimeur J. de Foigny, 1574.
Postérité
Une statue en son honneur est érigée en 1890 à Chaumont-sur-Aire, son village natal[2].
Bernard Ardura, À l'aube de la réforme catholique en Lorraine, le Prémontré Nicolas Psaume, Abbé de Saint-Paul de Verdun, évêque et comte de Verdun, in : Les Prémontrés et la Lorraine XIIe – XVIIIe siècle, XXIIIe colloque du Centre d'études et de recherches prémontrées, sous la direction de Dominique-Marie Dauzet et Martine Plouvier, Beauchesne, Paris, 1998, p. 101-123.
G. Jacquemet (dir.), Catholicisme hier aujourd’hui demain, vol. 12, Paris, [détail des éditions].
Bernard Ardura, Nicolas Psaume, pionnier de la Réforme catholique. Histoire d'un Prémontré devenu évêque de Verdun (1548-1575) au siècle du concile de Trente, Lotharingia, XVII, Société Thierry Alix, Nancy, 2010.
Bernard Ardura, Nicolas Psaume (1518-1575) évêque et comte de Verdun : l'idéal pastoral du concile de Trente incarné par un Prémontré, Paris, Cerf, 1990.
Bernard Ardura, Un Prélat réformateur et théologien du seizième siècle, le prémontré Nicolas Psaume (1518-1575), évêque et comte de Verdun , Lille 3 : ANRT, 1988.
Bernard Ardura, « Le livre et la Réforme catholique à Verdun sous l'épiscopat du prémontré Nicolas Psaume (1548-1575) », Revue française d'histoire du livre, vol. 90-91, , p. 7-47.
Charles-Nicolas Gabriel, (Abbé), Étude sur Nicolas Psaulme, évêque et comte de Verdun, imprimeur L. Doublat, Verdun, 1867.
Stefano Simiz, « Nicolas Psaume (1518-1575) », dans Fabienne Henryot, Laurent Jalabert, Philippe Martin, Atlas de la vie religieuse en Lorraine à l'époque moderne, Metz, Serpenoise, , p. 29.
Isabelle Guyot-Bachy (dir.) et Jean-Christophe Blanchard (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante : 1500-1950, Metz, Éditions des Paraiges, , 320 p. (ISBN978-2-37535-158-1, OCLC1366074228)..