Les puissances successives de φ sont donc voisines des nombres de Lucas. Plus précisément, est égal à 1/φn, qui est strictement inférieur à 1/2 pour (et qui tend rapidement vers 0), ce qui montre que Ln est alors l'entier le plus proche de φn. Par exemple : φ2 = 2,61809..., φ3 = 4,23606..., φ4 = 6,85410...
Relations entre les nombres de Lucas et ceux de Fibonacci
En comparant la formule de Binet, , et la formule analogue pour la suite de Lucas, , on déduit la relation entre Ln, Fn et φ :
Divisibilité des nombres de Lucas
Une première approche de la question de la divisibilité de Ln par un entier a consiste à étudier la suite des restes de Lnmodulo a : cette suite (rn) vérifie (dans Z/aZ) la même récurrence (rn + 2 = rn + 1 + rn) et est donc périodique de période au plus a2 (les longueurs des périodes en fonction de a forment la suite des périodes de Pisano, suite A001175 de l'OEIS). Plus précisément, l'étude de cette récurrence, et de la relation Ln = F2n/Fn, dans le corps Z/pZ (où p est un nombre premier) amène à des résultats analogues à ceux obtenus pour la suite de Fibonacci[1],[2].
On démontre également qu’aucun nombre de Lucas n'est divisible par un nombre de Fibonacci [1].
Les indices correspondants, 0, 2, 4, 5, 7, 8, 11, 13, etc. (A001606), sont tous, hormis 0, premiers ou puissances de 2[3], et les seules puissances de 2 connues qui font partie de cette suite d'indices sont 2, 4, 8 et 16.