Novotcherkassk (en russe : Новочеркасск) est une ville de l’oblast de Rostov, en Russie, et l’ancienne capitale des cosaques du Don. Sa population s’élevait à 170 233 habitants en 2016.
Novotcherkassk a été fondée en 1805 comme chef-lieu administratif de l’oblast de l'armée du Don. Jusqu’à lors, les habitants de Tcherkassk devaient abandonner leurs terres au moment des crues. La création de la ville permit d’endiguer les rives, ce qui protégea la ville des inondations. La voyageuse française Adèle Hommaire de Hell en fait une description lors de son voyage en 1840[2], rappelant qu'elle a été fondée par le comte Matveï Platov. Elle comptait à l'époque environ dix mille habitants, avec deux grands bazars et un grand hôtel tenu par un Français. Elle décrit la beauté de ses habitants, tant masculins que féminins.
Durant la guerre civile russe, Novotcherkassk fut le cœur des forces contre-révolutionnaires du Don (armée des volontaires et armée du Don). Sa population doubla alors pour atteindre 100 000 habitants. L’Armée rouge finit par prendre la ville le et Novotcherkassk perdit son statut de capitale du Don.
Le , une grève éclata dans l’usine de locomotives électriques NEVZ(en) contre des augmentations de prix des produits alimentaires et des normes de travail. Les autorités communistes locales réprimèrent ces manifestations dans le sang. Vingt-six manifestants furent tués et 87 autres blessés par les troupes soviétiques. Cet événement est connu sous le nom de massacre de Novotcherkassk[3].
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[4]
Novotcherkassk possède plusieurs établissements culturels dont le théâtre de drame et de comédie du Don, fondé en 1825, huit musées dont le musée musée d'histoire des cosaques du Don, le palais de l'Ataman, le musée Grekov[5], la maison-musée du poète Vladimir Kalmykov[6], le musée de l'histoire de l'université polytechnique Platov, le musée militaire, le musée d'histoire de la viticulture et de l'œnologie, le musée privé Ouchakov-Bogaïevski. La ville dispose aussi de salles de cinéma, de plusieurs maisons de la culture dont le centre culturel cosaque, d'une douzaine de bibliothèques dont la plus importante est la bibliothèque centrale municipale Pouchkine et d'écoles de musique pour la jeunesse.
↑Adèle Hommaire de Hell, Équipée dans les steppes de Russie 1840-1844, Paris, 1868, rééd. Paris, Arthaud, 1993, préf. Michel Deuff, p. 55-59
↑Nicolas Werth, Essai sur l'histoire de l'Union soviétique 1914 - 1991, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (1re éd. 2019) (ISBN9782262078799), p. 378 & suiv.