Dans la religion catholique, les ordres mineurs sont des ministères ou fonctions, plus étroitement liés à la liturgie, qui ont été considérés comme des institutions précédant la réception des ordres majeurs ou sacrés[1].
Église latine
Dans l'Église latine, ces ordres mineurs étaient au nombre de quatre, selon la hiérarchie croissante :
Depuis l'entrée en vigueur du motu proprio du pape Paul VIMinisteria quaedam du , ces fonctions sont appelées ministères[2].
Sont conservés pour toute l'Église latine les ministères de lecteur et acolyte, et ce dernier peut en certains lieux, au jugement de la conférence épiscopale, porter le nom de sous-diaconat[3]. Outre ces deux fonctions, les conférences épiscopales sont autorisées à proposer au Saint-Siège « celles dont elles auraient jugé, pour des raisons particulières, l'institution nécessaire ou très utile dans leur propre région. De cette catégorie relèvent, par exemple, les fonctions de portier, d'exorciste et de catéchiste, et d'autres encore, confiées à ceux qui sont adonnés aux œuvres caritatives, lorsque ce ministère n'est pas conféré à des diacres[1]». La seule conférence qui a montré un intérêt est la Conférence des évêques de France, mais sans faire aucune proposition concrète[4].
Les ministères peuvent être exercés par des laïcs[5], mais les candidats au diaconat et au presbytérat doivent être institués comme lecteurs et acolytes et exercer ces deux ministères pendant une période convenable[6],[7].
Déjà avant 1972 on considérait que ce qu'on appelait l'ordination aux quatre ordres mineurs n'était pas un sacrement[8],[9]. Et certains prêtres, sans le caractère épiscopal, pouvaient les conférer comme ministres extraordinaires[10].
Avant l'entrée en vigueur du Code de droit canonique de 1917, on pouvait devenir cardinal sans avoir reçu les ordres majeurs. Ainsi Ferdinand d'Autriche (1609-1641) fut nommé cardinal à l'âge d'environ 10 ans. En effet les ordres mineurs pouvaient être conférés à des enfants encore plus jeunes[9],[15].
↑Michel Andrieu, « Les ordres mineurs dans l'ancien rit romain », Revue des Sciences Religieuses, vol. 5, no 2, , p. 232-274 (DOI10.3406/rscir.1925.1297, lire en ligne).