OrgieUne orgie est une réunion où l'on se livre à toutes sortes d'excès. L'étymologie se réfère aux fêtes rituelles organisées dans la Grèce antique en l'honneur de Dionysos (le Dieu de l'ivresse). C'est à partir du XVIIe siècle que le terme prend une connotation sexuelle. Aujourd'hui, le mot « orgie » a pris le sens de débauche de toutes sortes et particulièrement pour parler de débauche de table (par exemple : faire une orgie de foie gras), ou de débauche sexuelle dans le cas d'une sexualité de groupe (la profusion alimentaire pouvant être couplée d'une frénésie sexuelle). On emploie aussi le terme d'« orgie » pour donner une image de profusion ou d'excès : orgie de couleurs, orgie de lumière, etc. Dans l'Antiquité grecque et romaine, des orgies étaient pratiquées au moment de certaines fêtes religieuses, comme les bacchanales et les saturnales. DescriptionButL’orgie est une activité sociale dont le but est la recherche du plaisir de ses participants. CaractéristiquesLes orgies de l’Antiquité combinaient toutes les modalités possibles du plaisir (sensoriel, ludique, intellectuel, etc.)[1]. HistoireL'origine des orgies remonte plus loin que l'Antiquité grecque ou romaine, c'étaient des fêtes religieuses associées à la vie et à la régénération du Cosmos. L'ivresse et la prise de nourriture sacrée sont des voies mystiques et des rituels d'initiation aux mystères divins. Dans la vie spirituelle de l'homme archaïque, les orgies sont pratiquées pour renouveler les forces vives de l'univers comme ils avaient pu le voir intuitivement pour les saisons. Lors de l'avènement de l'agriculture, l'orgie devient une fête des moissons dont les traditions ont traversé le temps : la hiérophanie de l'acte primordial est reprise pour devenir sacrée[2]. Des données historiques (textes, poteries, mosaïques, bas-reliefs…) attestent l'existence des orgies dans la plupart des périodes de l'histoire : l'Antiquité grecque et romaine (rituels d'initiation aux mystères de Dionysos et Bacchus), le Moyen Âge, la Renaissance, et l'Époque moderne[3].
Une lecture critique des grands textes historiques légués par l'Empire romain révèle que les récits des historiens comme Tacite, Suétone ou Dion Cassius sont des œuvres de contre-propagande sénatoriale s'opposant à la propagande impériale des dynasties romaines qui, lorsqu'elle valorise un régime autoritaire cherchant à diminuer les privilèges des sénateurs voire humilier cette élite sociale, suscite ces écrits tendancieux d'historiens issus de l'oligarchie sénatoriale et qui ont inspiré l'iconographie et l'historiographie contemporaines[4][réf. non conforme]. Ces historiens forgent ainsi la légende noire des empereurs décadents voire dégénérés de la dynastie julio-claudienne cédant à la barbarie et à tous les excès, dont les orgies, légende qui participe aux théories « de l'empire décadent » pour expliquer la chute de l'Empire romain. « L'idée reçue, c'est que les Romains de l'Empire tardif étaient décadents parce qu'ils avaient sombré dans les orgies et les jeux[5] ». Or, l'Antiquité tardive est une époque puritaine marquée par l'influence conjuguée du stoïcisme, du néoplatonisme et du christianisme qui façonne dans la société romaine une atmosphère aux antipodes de cette vision de décadence[6]. Ainsi, le but de ces descriptions orgiaques chez les auteurs antiques est avant tout moral. Il est de « condamner la « débauche », au nom de la modération et de la tempérance. »[7] La christianisation de l’Empire romain renforcera encore cette perspective morale[7]. Dans les arts
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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