Fils d'un commissaire de police, Oscar Méténier entre d'abord dans la police comme secrétaire du commissariat de la Tour Saint-Jacques, où il observe les mœurs des bas-fonds de Paris, pour lesquels il a un intérêt presque scientifique.
« Sanglé dans un harnais, écrit Laurent Tailhade, il gardait je ne sais quoi de fringant et d'avantageux qui décelait en sa personne l'irrésistible sous-officier [...] Un jeune homme sans jeunesse, le poil brun, les yeux du même, inexpressifs et ronds. Sa peau huileuse avec le teint noir jaune des hépatiques, des dents superbes qu'il ne soignait guère, une moustache soldatesque et pommadée. »
Suiveur de Zola, il écrit des nouvelles naturalistes généralement graveleuses et des articles en argot dans Le Chat noir. Il se fait une réputation avec des pièces naturalistes qui mettent en scène des vagabonds, des apaches, des prostituées s'exprimant dans le langage de la rue. En 1896, Mademoiselle Fifi, qui montrait une prostituée sur scène, est temporairement interdite par la police (quelques années auparavant, le même chose était arrivée à Frédéric de Chirac). L'année suivante, Lui ! réunit une prostituée et un meurtrier dans une chambre d'hôtel.
Les Berlinois chez eux, vertus et vices allemands (1904)
Une gamine vicieuse (1905)
Le Jeune Télégraphiste (1905)
Tartufes et satyres, grand roman dramatique inédit (1905) qui se veut "une véritable encyclopédie des passions humaines" (!) et doit comprendre : 1) Le marché aux vierges, 2) Le miroir à gigolettes, 3) Berlingot-la-Vache, 4) Les satyres en famille, 5) Les tricheuses de l'amour, 6) La môme claque-dents, 7) Le charcutier parfumé, etc.