Pour les utilisations du terme originel ou francisé dans les arts et la culture populaire, voir Pandemonium (homonymie).
Le Pandémonium (du néologisme originel anglais Pandæmonium, plus souvent orthographié Pandemonium) est en littérature la capitale imaginaire de l'Enfer où Satan invoque le conseil des démons.
Depuis sa création en tant que néologisme inventé par le poète anglais John Milton au XVIIe siècle, le terme est utilisé pour désigner un lieu où règnent corruption, chaos et décadence, voire confusion ou vacarme, notamment dans la langue anglaise[1].
Les termes Pandémonium, Pandæmonium ou Pandemonium sont utilisés dans leur sens originel ou approchant, ou au sens figuré dans de nombreuses œuvres de fictions, et font également office de titre à de nombreuses œuvres littéraires, musicales, artistiques, etc.
Étymologiquement, John Milton a formé ce mot à partir du grec ancienπᾶν / pân (« tout »), et δαίμων / daímôn (« démon »)[2].
Description
Le Pandémonium, ou capitale de l'Enfer, est découpé en plusieurs parties : au centre, le Palais de Satan qui, selon les traductions, baigne dans des flammes infernales et abrite les pires maux, et est l'édifice le plus imposant de ce « plan astral » en Enfer. Devant, une sorte de compartiment clos dans lequel Satan invoquerait les pires démons de l'Enfer afin de préparer l'Apocalypse. Tout autour de cet endroit, des rives de lave et des démons inférieurs sont censés garder l'entrée de cet endroit central à l'abri de quelconque problème abyssal[3].
« Cependant les hérauts ailés, par le commandement Du souverain pouvoir, avec un appareil redoutable, Et au son des trompettes, proclament dans toute l’armée La convocation d’un conseil solennel qui doit se tenir incontinent À Pandæmonium, la grande capitale De Satan et de ses pairs. »
— François-René de Chateaubriand, Le Paradis perdu