Paul Mistral (homme politique, 1872-1932)
Paul Mistral (né le à La Morte (Isère) et mort le à La Morte) est une personnalité politique française. Il est maire de Grenoble pendant treize ans et député de l'Isère de 1910 à 1932. BiographieJeunesseDe milieu modeste, il est le fils de Hippolyte Mistral, maître-maçon à La Morte, au hameau du Désert, et de Pauline Roux. Après de bonnes études primaires, il entre au collège de La Mure en 1887. Dessinateur puis comptable dans l'industrie mécanique, il travaille comme commis d'un marchand de vins en gros, avant de s'établir à son compte. Engagement politiqueEn 1893, il adhère au groupe socialiste grenoblois qui se constitue peu après en fédération départementale du Parti ouvrier français. Collaborateur régulier du journal Le Droit du peuple, organe de la fédération de l'Isère, il en devient le rédacteur en chef de 1903 à 1910. Il est conseiller général du canton de Grenoble-Est en 1901-1907 puis de nouveau en 1919-1931. En 1904, dans le cadre d'une élection législative partielle concernant la première circonscription de l'Isère, il est opposé à Alexandre Zévaès qui anime un groupe socialiste dissident. Mistral est battu. En 1905, il participe au congrès du Globe, à Paris, qui voit l'unification des différents partis socialistes et la création de la SFIO. En 1910, il devient député SFIO de la 2e circonscription de Grenoble et sera régulièrement réélu jusqu'en 1932[1]. À la déclaration de guerre en 1914, Paul Mistral soutient la politique d'Union sacrée mais sa position évolue et se rapproche de celle de la minorité pacifiste du parti qui souhaite un règlement rapide et juste de la guerre. Avec six autres minoritaires, il entre à la Commission administrative permanente (CAP) de la SFIO en 1915. Au Congrès de Tours (24-), il est, avec Paul Faure et Jean Longuet, l'un des leaders de la tendance centriste qui se prononce pour un refus de l'adhésion à la Troisième Internationale. Durant son mandat de maire de Grenoble, de 1919 à sa mort brutale, il est à l'initiative de l'urbanisation de la ville vers le sud. Pour ce faire, il doit raser les fortifications militaires et rencontre une vive résistance de l'administration du Génie. L'organisation de l'Exposition internationale de la houille blanche de 1925 lui donne l'occasion de hâter le cours des évènements. L'emplacement du parc qui porte aujourd'hui son nom est alors aménagé. L'extension urbaine, qui dure jusqu'à sa mort, voit la création des quartiers Jean Macé, de la Bajatière, de la Capuche et du Rondeau. Sous son mandat, la ville de Grenoble organise par ailleurs les Pompes funèbres en régie municipale, lance la construction d'un téléphérique sur le site de la Bastille ainsi que le stade Charles-Berty et l'aéroport de Grenoble-Mermoz. L'opposition de droite dénonce la mauvaise gestion des HBM (Habitations à Bon Marché) mais l'honnêteté personnelle du maire n'est pas mise en cause dans cette affaire. DécèsPeu de temps après sa 4e réélection à la Chambre des députés, il décède brutalement[2] avant son soixantième anniversaire et est enterré au cimetière Saint-Roch de Grenoble. FamilleSon fils, également prénommé Paul, fut maire de La Morte, sénateur SFIO de l'Isère et conseiller général du canton de Valbonnais. Postérité et odonymieDeux sites de la ville ont reçu le nom de cet ancien maire :
Il existe également des rues Paul Mistral à Eybens (Isère) et à Saint-Priest (Métropole de Lyon). Bibliographie
Références
Voir aussiLiens externes
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