Philippe Delaby naît le à Tournai[1]. Il est fils unique[2],[3].
En 1975, à l'âge de 14 ans, Philippe Delaby intègre l’Académie des beaux-arts de Tournai où il apprend la peinture (notamment à l'huile[4]), puis suit des cours d'imprimerie et de typographie — ses parents ne souhaitant pas le voir dessiner des nus[2]. C'est aussi dans cette école, où sont projetés des films tous les lundis, qu'il apprend à « apprécier cet art »[2]. À 18 ans, après avoir remporté un concours organisé par Le Courrier de l'Escaut, il se lance dans la bande dessinée avec des illustrations pour le compte des éditions du Lombard dans Le Journal de Tintin[5] en 1987, devenu Hello Bédé en 1989, avant de dessiner de courtes histoires didactiques scénarisées par Yves Duval[3]. Certains de ces récits complets seront rassemblés en album : Arthur au royaume de l’impossible, L’Épée et la croix (Le Lombard, 1991), Les Meilleurs Récits de Philippe Delaby (éditions Loup, 2003). Il s'intéresse aussi à l'histoire et, en 1994, il reçoit le prix Clio au Salon de l'histoire de Paris pour son album Richard Coeur de Lion, réalisé avec Duval. Par la suite, Delaby publie Bran, légende née des tourbillons des vents du Nord sur un scénario de Jean-Luc Vernal pour Hello Bédé en 1993[3], puis la série L'Étoile polaire (sur un scénario de Luc Dellisse), qui passe relativement inaperçue[6] ; néanmoins, le tandem ne fonctionne pas et Delaby ne souhaite pas poursuivre après le troisième album[2]. Il travaille sur Murena, chez les éditions Dargaud, avec Jean Dufaux qu'il rencontre lors d'un vernissage dans une librairie[2]. Cette série vaut aux auteurs un large succès public et critique[7] et plusieurs récompenses culturelles. Delaby, intéressé de longue date par l'antiquité romaine et les péplums (comme Ben-Hur), s'est documenté en lisant des biographies et en regardant la série britannique inspirée des ouvrages Robert Graves (Moi, Claude)[2]. Toujours sur un scénario de Jean Dufaux, il reprend le dessin de la Complainte des landes perdues (après Grzegorz Rosiński), pour laquelle il travaille en couleur directe[2].
Delaby réalise à maintes reprises des illustrations érotiques[2].
En outre, il contribue à plusieurs albums collectifs : Téléthon - La B.D. du défi (Le Lombard, 1990), Le Père Noël dans ses petits souliers (Pictoris Studio, 1997), Boule et Bill font la fête (Dargaud, 1999), Jessica Blandy - Le Dossier (Dupuis, 2002), Edge II : Les Samouraïs du futur (Kana, 2007), 62 auteurs de Boulogne Dessiné (Les Amis de la B.D., 2010)[8]. Il réalise des affiches pour des festivals dont celle du festival international du film fantastique de Bruxelles en 2011[8]. Il réalise également nombre d'ex-libris et quelques portfolios[9].
2. De sable et de sang, Dargaud Benelux, Bruxelles, 1999 Scénario : Jean Dufaux - Dessin : Philippe Delaby - Couleurs : Philippe Delaby et Benn - (ISBN2-87129-173-X)
6. Le Sang des bêtes, Dargaud Benelux, Bruxelles, 2006 Scénario : Jean Dufaux - Dessin : Philippe Delaby - Couleurs : Jérémy Petiqueux - (ISBN978-2-505-00072-3)
7. Vie des feux, Dargaud Benelux, Bruxelles, 2009 Scénario : Jean Dufaux - Dessin : Philippe Delaby - Couleurs : Jérémy Petiqueux - (ISBN978-2-505-00686-2)
8. Sill Valt, Dargaud Benelux, Bruxelles, 2014 Scénario : Jean Dufaux - Dessin : Philippe Delaby et Jérémy - Couleurs : Sébastien Gérard et Bérangère Marquebreucq - (ISBN978-2-505-01979-4)
Les Premiers Récits, Les Corsaires de la BD, 19 décembre 2022 Scénario : Yves Duval, Jean-Luc Vernal - Dessin : Philippe Delaby - Couleurs : quadrichromie - (ISBN978-2-9549481-6-4),
Philippe Delaby, carnet d’auteur (Snorgleux, 2010)
Collectifs
Téléthon[14], Le Lombard, Bruxelles, juin 1990 Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Philippe Delaby - (ISBN2-8036-0894-4)
Le Père Noël dans ses petits souliers[15], Pictoris Studio, 15 novembre 1997 Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Philippe Delaby - (ISBN2-84098-345-1)
HS01 Boule et Bill font la fête, Dargaud, Bruxelles, 27 juillet 1999 Scénario et couleurs : collectif - Dessin : Roba et ses amis dont Philippe Delaby - (ISBN2-87129-250-7)
↑M. Antoniutti, « Les chroniques BD Gest' Tome -5- Les Chevaliers du Pardon 1 - Moriganes », BD Gest', (lire en ligne).
↑Kamil Plejwaltzsky, « Actu Bd : Clair-obscur sur une lande perdue », Zoo le Mag, no 41, , p. 42.
↑Jean-Bernard Vanier, « Complainte des landes perdues - Cycle 2 : Les Chevaliers du pardon, t. 7 La Fée Sanctus », Planète BD, (lire en ligne, consulté le ).
Luc Courtois, Du régional à l'universel. : L'imaginaire wallon dans la bande dessinée., Louvain-la-Neuve, Fondation wallonne Pierre-Marie et Jean-François Humblet, , 310 p. (ISBN978-2-9600072-3-7 et 2960007239, OCLC1075833932), p. 216lire sur Google Livres
Philippe Delaby (interviewé par Turgay Kurt et Clairette Bosquillon), « Delaby par Turgay Kurt et Clairette Bosquillon », Auracan, Graphic Strip, no 6, juillet - août 1994, p. 26-28 (ISSN0777-5962)
Frédéric Bosser, « Disparition d'un surdoué : Delaby - le dernier hommage », DBD, no 82, .
Frédéric Bosser et Philippe Delaby (interviewé), « Philippe Delaby : abécédaire », dBD, no 3, , p. 46-79.
Jean Dufaux et Philippe Delaby (interviewés par Damien Perez), « Case à case : Plume aux vents - Entretien avec Jean Dufaux et Philippe Delaby », Casemate, no 49, (ISSN1964-504X).
Jean Dufaux et Philippe Delaby (interviewés par Paul Giner), « Case à case : Trop câlins, ces romains - Entretien avec Jean Dufaux et Philippe Delaby », Casemate, no 60, (ISSN1964-504X).
Articles de presse
Aurelia Vertaldi, « Philippe Delaby, la mort subite du père de Murena », Le Figaro, .