Le film se penche sur la collaboration entre Pierre-Laurent Aimard et Stefan Knüpfer. "L'Art de la fugue" de Bach doit être l’objet d’un enregistrement hors du commun. Pierre-Laurent Aimard a choisi le piano à queue numéro 109 pour cette occasion. Le film commence un an avant l’enregistrement et, pour les deux protagonistes, c'est le début d’une longue odyssée du son…
Pour Aimard, Stefan étudiera les instruments de l’époque de Bach. Il fait des expérimentations avec des absorbeurs de son en feutre et des réflecteurs en verre. Malheureusement, le piano numéro 109 doit être vendu en Australie et ce ne sera pas le seul obstacle que les deux héros rencontreront sur leur chemin. Lors des moments les plus tendus, Knüpfer détend l'atmosphère grâce à son humour. Avant d’arriver aux applaudissements désirés, la route du pianiste est longue.
Un après-midi, un artiste somnolent apparaît en jeans et en baskets colorées. C’est le pianiste chinois Lang Lang. Celui-ci est invité à donner un concert à la Konzerthaus de Vienne. Encore perturbé par le décalage horaire, il doit choisir un instrument pour le concert. L’emploi du temps chargé de sa tournée ne lui laisse que peu de temps pour des installations personnalisées. Il demande donc, presque timidement, qu’on lui réserve juste un tabouret massif qui supportera son jeu extroverti sans bouger d’un poil. Il donnera son concert devant une salle pleine, en costume sombre, les cheveux en bataille. Son tabouret tiendra le coup.
Les sketches du duo comique Igudesman et Joo caricaturent l’élite musicale. Avec Stefan Knüpfer, ils s’imaginent les scènes les plus folles pour leur prochaine show.
Alfred Brendel donne l’un de ses derniers concerts au Festival de Musique de Grafenegg. Knüpfer lui prépare son piano. De bonne humeur, Alfred Brendel lui livre ses instructions.
Le film n’est composé que de scènes d’observation. La thématique complexe prend alors toute sa légèreté.
Technique
À l’instar du chemin laborieux des protagonistes pour parvenir au son parfait, les prises de son pour le film ont été très exigeantes. Certaines scènes sont enregistrées en qualité Dolby surround sur plus de 90 pistes.
Pianomania a également été nommé comme meilleur documentaire européen par la European Film Academy (voir Prix du cinéma européen).
Prix du public pour le meilleur documentaire au 36e International Filmweekend Würzburg[8].
Premier prix (« Lüdia ») et prix du public au 20e Festival du Cinema à Lünen, en Allemagne [9].
Récompense du « meilleur montage artistique » lors de la Diagonale Graz, en Autriche[10].
La “Filmbewertungsstelle Wiesbaden” (instance officielle chargée de certifier la qualité artistique) a récompensé Pianomania de la mention « hautement recommandé » [11].
« Mention Honorable » lors du festival EURODOK, organisé par l’Institut du Film de Norvège, à Oslo.
↑(en-US) Manohla Dargis, « A Master of the Piano Whose Performances Receive No Applause », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )