Pierre-Jean-Baptiste Auguis
Pierre-Jean-Baptiste Auguis, né le à Melle et mort le dans la même ville, est un homme politique français de la Révolution française. BiographieIssu d’une vieille famille poitevine, Auguis suit une carrière militaire. En 1789, il a atteint le grade de capitaine de dragons. Avec la Révolution, il quitte l’armée et entre dans la magistrature, et devient ainsi président du tribunal de Melle. On lui propose ensuite la charge de procureur général de la Corse, mais il refuse. Il est le père de Pierre René Auguis, député des Deux-Sèvres. Mandat à la LégislativeEn septembre 1791, Auguis est élu député, le quatrième sur sept, pour le département des Deux-Sèvres à l'Assemblée nationale législative[1]. Il siège au Comité de Liquidation[2]. Il ne participe pas aux scrutins sur les mises en accusation de Bertrand de Molleville et de Lafayette en février et en août 1792[3]. Mandat à la ConventionEn septembre 1792, il est réélu, le troisième sur sept, député de son département à la Convention nationale[4]. Il siège de nouveau au Comité de Liquidation, désigné en octobre 1792[5] et en janvier 1793[6]. Il siège dans les rangs de la Plaine. Au cours du procès de Louis XVI, il vote pour la détention durant la guerre puis le bannissement à la paix, vote en faveur du sursis, mais se prononce contre l'appel au peuple, craignant que cette décision ne créée des divisions au sein des assemblées primaires[7]. Le représentant en missionAuguis est envoyé en mission à plusieurs reprises au cours de son madat. Le 8 mars 1793, il se rend auprès de la section des Invalides avec Jacques-François Bissy[8]. Le 9 mars, il est envoyé dans les départements des Deux-Sèvres et de la Vendée avec Jean-Louis Carra et de Pierre Bourbotte afin de contrôler la levée des 300 000 hommes[9]. Bien que rappelé au sein de la Convention le 30 avril[10], il rejoint l'armée des côtes de la Rochelle. À la demande de ses collègues[11], il est adjoint aux représentants en mission auprès de cette armée[12]. La Convention le rappelle en son sein le 19 juillet[13]. Il est donc absent à la mise en accusation de Marat[14] et au vote sur le rétablissement de la Commission des Douze[15]. Entre septembre 1793[16] et frimaire an II (fin novembre)[17], il est envoyé à Marly avec Jean-Baptiste Treilhard et Nicolas François Enlart afin de contrôler la liste civile. Avec Jean-Joseph Serres, il est envoyé dans les Bouches-du-Rhône et le Var en fructidor an II (fin août 1794) afin d'épurer les autorités et de surveiller les côtes où Jean-Bon Saint-André est déjà en poste, en rade de Port-la-Montagne[18]. La mission d'Auguis et de Serres est étendue au département de l'Ardèche[19] et s'achève en brumaire an III (novembre 1794), remplacés par Cadroy et Espert[20]. Enfin, en prairial (juin 1795), il est envoyé en mission aux côtés de l'armée des Pyrénées-Orientales[21]. Acteur de la Convention thermidorienneAprès la crise du 9 thermidor, Auguis s'impose comme l'un des chefs de file de la Convention thermidorienne. Il siège au Comité de Sûreté générale entre le 15 pluviôse (3 février)[22] et le 15 floréal an III (4 mai 1795). Lors de l'insurrection du 12 germinal an III, il est agressé par les émeutiers. Après l'insurrection du 1er prairial, il est chargé du désarmement du faubourg Saint-Antoine. Dans les assemblées du DirectoireAuguis est élu aux deux chambres du Directoire. En brumaire an IV (octobre 1795), il est désigné député des Deux-Sèvres au Conseil des Anciens, en application du « décret des deux-tiers »[23]. Il siège au Comité des Inspecteurs de la Salle aux côtés d'Olivier de Gérente, de Dumas, de Regnier et d'Alquier[24]. Il est tiré au sort pour rester au Conseil au renouvellement de prairial an VI (mai 1798)[25]. Il est élu secrétaire du Conseil aux côtés de Dautriche, Jac et Claverie, sous la présidence de Poisson[26]. En prairial an VI (mai 1798), Auguis est désigné membre du Conseil des Cinq-Cents pour trois ans[27]. Sous le Consulat et le Premier EmpireAuguis approuve le coup d'État du 18 brumaire. Il est désigné membre du Corps législatif par le Sénat conservateur[28]. Peu après son élection, il est élu secrétaire aux côtés de Chatry-Lafosse, Dauphole, Duval (de la Seine-Inférieure), sous la présidence de Perrin (des Vosges)[29]. Notes, sources
Références
Liens externes
|