Pierre Delisle-Mansart
Pierre Delisle-Mansart est un architecte français, né en 1641 à Paris, et mort le au prieuré de Souvigny, à Souvigny[1]. Il est le petit-neveu de l'architecte François Mansart qui l'a élevé en même temps que ses cousins, Michel Hardouin et Jules Hardouin-Mansart. Il est le beau-frère de Jacques IV Gabriel. BiographieIl est hébergé chez son grand-oncle, François Mansart, avec ses deux cousins, Michel Hardouin et Jules Hardouin. Leur grand-oncle les forme à l'architecture. Pierre Delisle et Jules Hardouin ont ajouté le nom de Mansart à leur patronyme[2]. Il construit l'hôtel de Mortagne, 51-53 rue de Charonne, en 1661. Après la mort de François Mansart, le , il a reçu en héritage sa maison, rue de Payenne. Il s'y est installé et y a vécu au moins jusqu'en 1683. Cette maison est restée dans la famille jusqu'en 1759. Les dessins laissés par François Mansart sont restés indivis entre les petits-neveux[3]. Il est architecte du roi. Son œuvre de référence est l'hôtel du prieur de l'ordre de Malte, dans l'enclos du Temple, construit pour le prieur Jacques de Souvré en 1667, connu par des gravures réalisées par Jean Marot et Daniel Marot[4], aujourd'hui démoli. Il construit les ailes sud et ouest du cloître de l'abbaye de Port-Royal en 1684-1685 pour un coût de 47 000 livres. Il est aussi promoteur comme certains de ses confrères. Il achète des terrains et fait construire des maisons individuelles ou des hôtels particuliers. Son but n'est pas de vendre ces bâtiments mais de les louer. Quand il doit emprunter pour les construire, il garantit ses emprunts sur les maisons dont il est propriétaire. Pierre Delisle-Mansart a été un promoteur et un architecte de trois immeubles dans la rue de Grenelle. Après avoir acheté un terrain le correspondant à l'actuel no 75. Le marché de maçonnerie est passé le . L'entrepreneur est Charles Gabriel. Il prévoit la construction d'un corps de logis entre cour et jardin. Une antichambre, une grande chambre de parade, une chambre à coucher, un cabinet et un garde-robe sont prévus au premier étage. Une aile en retour est bâtie à droite de la cour pour une grande écurie et une remise pour les carrosses au rez-de-chaussée et un appartement au premier étage. Pour construire l'hôtel, il a garanti ses dettes par des maisons qu'il possède à Paris. Mais le il signe devant maître Carnot la ventre de l'hôtel à la comtesse de Fürstenberg pour 60 000 livres. Cette somme a permis à l'architecte de rembourser ses dettes. Le , l'architecte et la comtesse de Fürstenberg se mettent d'accord sur « les augmentations, ajustements et embellissements à faire dans l'hôtel ». Les travaux sont terminés avant le date de l'emménagement du premier locataire, le marquis de Villequier. L'hôtel a été vendu le à René de Froulay, comte de Tessé, maréchal de France, pour la somme de 100 000 livres[5]. Le , il achète un terrain à bâtir à Anne-Marie Van der Veck, face à l'hôtel Fürstenberg. Le , il acquiert un terrain adjacent à Madelaine Lenormand[6]. Il réalise deux maisons privées identiques comprenant un logis sur rue et une aile en retour, à gauche pour l'une et à droite pour l'autre, libérant une vaste cour centrale qui est partagée par un mur[7]. Le maître maçon Girault signe le marché de maçonnerie de la maison située au no 86 avec Pierre Delisle-Mansart le . Le , il signe le marché pour la maison au no 88[8]. Le marché de charpenterie est passé au maître charpentier Louis Lemaistre qui donne la quittance du paiement des travaux en 1705 pour 17 680 livres pour toutes les maisons qu'il a construites pour l'architecte[9]. Il devient membre de l'Académie royale d'architecture en 1699. Dans les années 1700 à 1705, Pierre Delisle-Mansart règle des dettes qu'il avait faites pour les maisons qu'il avait faites construire. En 1705, César Delaistre, maitre couvreur, décide la mainlevée sur les saisies qu'il avait demandées sur les biens de l'architecte pour les dettes non payées par l'architecte. En 1708, le roi demande à Pierre Delisle-Mansart de se rendre à Moulins pour diriger les travaux de construction du pont. Il va, à partir de cette date, résider au prieuré de Souvigny, près de Moulins. Le , il donne procuration à son gendre pour vendre les deux maisons qu'il possède rue de Grenelle afin de rembourser ses dettes[6]. Il a été marié en premières noces, en 1667, avec Jeanne Le Mercier, décédée en 1673, puis, en secondes noces, en 1676, avec Salomé Lecomte. Il a eu de son premier mariage Marie-Madeleine Delisle-Mansart, mariée à Edme Dumanchin, écuyer, conseiller du roi, contrôleur ordinaire des guerres. Principales réalisations
Généalogie simplifiée
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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