Il a deux frères militants également au Parti communiste français, Francis (qui est mort le ) et Michel, qui fut secrétaire de la fédération de la Seine-Saint-Denis et dirigeant national[2],[3],[4].
Carrière professionnelle
Titulaire d'une maîtrise de sciences économiques obtenue à l'Université Paris 1[5], il commence sa carrière comme journaliste à L'Humanité, sans avoir fait d'école de journalisme. Il devient le rédacteur en chef du quotidien en 1999, à l'âge de 42 ans, puis directeur de la rédaction en , un an avant que le quotidien n'ouvre son capital à des investisseurs privés, parmi lesquels le Groupe Lagardère et TF1[6],[7]. Il entre en 2000, au 30e congrès, au Conseil national du PCF.
Il milite à l'Union des étudiants communistes (UEC), dont il devient le secrétaire national en 1982. Il est membre de l'organisation jusqu'en 1985.
En 2009, il est le principal rédacteur du texte adopté par le 33e congrès du PCF, dont il fait l'introduction générale[8],[9]. Il est nommé « coordinateur national » (numéro 2 du parti), chargé d'animer la direction collégiale du PCF. Il quitte alors ses fonctions à la direction de L'Humanité[10].
En , il défend avec Francis Wurtz l'idée d'une initiative européenne consistant à collecter un million de signatures pour la création d'un « Fonds de développement humain » à l'échelon européen devant le 3e congrès du Parti de la gauche européenne (PGE). À l'issue de ce congrès, il est élu président du PGE[14]. Il exerce la présidence jusqu'en 2016, année où il devient vice-président du PGE[15],[16].
Il est réélu avec 100 % des voix au poste de secrétaire national du Parti communiste français (PCF) le . Pour la première fois depuis longtemps, aucune autre liste ne s'était présentée contre celle du secrétaire national sortant[18].
En , il est désigné par le PCF pour être sa tête de liste aux élections régionales en Île-de-France, ce qui ne fait pas consensus parmi les partenaires du Front de gauche, dont Clémentine Autain pour Ensemble ![19],[20]. La liste d'union qu'il conduit, avec Clémentine Autain, tête de liste pour la Seine-Saint-Denis et Éric Coquerel (Parti de gauche) pour Paris[21], obtient 6,63 % des voix à l'issue du premier tour, et fusionne avec celles de Claude Bartolone (PS) et Emmanuelle Cosse (EELV) au second : ils sont cependant battus par la liste Les Républicains-UDI-MoDem de Valérie Pécresse.
S'exprimant en au sujet de la crise migratoire en Europe, Pierre Laurent critique les propos de Manuel Valls voulant limiter le nombre d'entrées et prône « une politique d'accueil d'une autre ampleur »[22]. Seul candidat à sa succession, il est réélu à la tête du PCF le avec 81 % des voix[23].
Pour les élections sénatoriales de 2017 à Paris, il conduit la liste communiste « Paris en commun ». Celle-ci obtient 9,3 % des voix, ce qui lui permet d’être élu sénateur[28].
Alors que Pierre Laurent projette en , avec d'autres élus, dont Patrick Le Hyaric et Clémentine Autain, de se rendre en Palestine, les autorités israéliennes lui interdisent l'entrée sur le territoire d'Israël[29].
En , un vote des militants plaçant en tête le texte d'orientation présenté par les députés André Chassaigne et Fabien Roussel fragilise sa situation au sein du PCF. Son soutien à Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2017 lui est notamment reproché[30]. Dans l'histoire du parti, la mise en minorité de la direction ne s'était jamais produite[31]. Lors du XXXVIIIe congrès du PCF, le mois suivant, Fabien Roussel lui succède au secrétariat national[32]. Celui-ci propose alors que Pierre Laurent devienne président du conseil national, le parlement du parti[1],[33].
Lors du renouvellement du bureau du Sénat, Pierre Laurent est nommé vice-président de cette assemblée le [34],[35].
Il ne se représente pas aux élections sénatoriales de 2023[36]. Au Palais du Luxembourg, Pierre Laurent a mené beaucoup de combats pour la mémoire, dont plusieurs propositions de loi visant à réhabiliter les insurgés de la Commune de Paris : « En tant que communiste parisien, j’ai une sensibilité particulière pour ces événements. Je vis très près du cimetière du Père Lachaise et du Mur des Fédérés où plusieurs dizaines de Communards ont été fusillées. » Les questions internationales l'ont également préoccupé, comme la reconnaissance d’un État palestinien, le positionnement de la France face à l’embargo américain contre Cuba ou encore des initiatives pour la réconciliation en Irlande du Nord[37].
↑Gaël De Santis, « Pierre Laurent : "Nous avons porté la voix du travail au Sénat" », sur L'Humanité, : « Le mandat de sénateur de Pierre Laurent s’achève en fin de semaine. L’ancien dirigeant du PCF fait le bilan sur son parcours politique et reste plein de projets pour l’avenir ».