En 2017, il est élu député dans la sixième circonscription de Paris et intègre le bureau exécutif de LREM. De 2018 à 2020, il est délégué général adjoint du parti (numéro deux derrière Stanislas Guerini), poste dont il démissionne, en désaccord avec les orientations suivies.
Il étudie à l’université de Poitiers où il est responsable de l’UNEF[3]. Il est diplômé en droit de la santé et en droit de l’urbanisme[3].
Il commence sa carrière professionnelle comme juriste pendant 18 mois dans un cabinet d'avocat à Paris[4], puis travaille, entre et son élection comme député, chez CGI Business Consulting en tant que consultant junior pour le secteur public[3].
Cofondateur des Jeunes avec Macron et cadre de LREM
Selon l'enquête Uber Files, il sollicite en 2015 un « coup de pouce »[7] de la part du conseiller d’Emmanuel Macron Stéphane Séjourné pour appuyer sa candidature à un poste chez Uber[8].
Par la suite, il rejoint l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017, en tant que conseiller politique[3].
En , à l'occasion du conseil national de La République en marche, il intègre le bureau exécutif du parti[13]. Délégué national aux territoires[14], il est chargé de préparer les élections municipales de 2020 et s’occupe des relations entre le groupe parlementaire et le parti[3]. Il est présenté comme le bras droit de Christophe Castaner, délégué général du parti[15].
En , à la suite de la démission de Christophe Castaner du poste de délégué général, Pierre Person renonce à se présenter pour lui succéder[16] alors qu'il était présenté comme un des deux favoris, avec Stanislas Guerini[17]. S'il dit souhaiter préserver ainsi « l'unité et le rassemblement », Mediapart indique que ses soutiens « ne décolèrent pas quant à la manière dont s’est déroulée cette séquence d’avant dépôt des candidatures. Ils se plaignent de SMS agressifs, de coups de fil à répétition pour faire retirer des parrainages, notamment auprès des référents départementaux, et de la mobilisation de membres du gouvernement pour éviter tout débat qui tourne au déballage »[14]. Jérémy Marot et Pauline Théveniaud estiment que les deux hommes ne présentent, « sur le fond, aucune différence idéologique » mais ont, « sur la forme, une pratique politique différente »[18], précisant : « Dans la galaxie DSK, Guerini se rapproche de la sphère Moscovici, qui s'est politisée d'abord dans le réseau grandes écoles et se distingue davantage en produisant des notes au kilomètre qu'en labourant le terrain. […] Quant à Person, c'est un jeune Cambadélis, aguerri par l'action au MJS et à l'Unef au sein des facs, mais aussi fin connaisseur des appareils »[19]. Ils ajoutent que Pierre Person abandonne car « effrayé qu'en cas de victoire l'inimitié et la défiance de certains au Château l'empêchent de diriger convenablement »[20].
Après l'élection de Stanislas Guerini, celui-ci le nomme délégué général adjoint[21]. Il démissionne de son poste ainsi que du bureau exécutif de LREM en : indiquant vouloir donner « un nouveau souffle au parti », il déclare s'être heurté à « une organisation trop repliée sur elle-même et qui ne tient pas assez compte de ses « marcheurs », de ses élus locaux ou de ses parlementaires », et déplore que le parti « ne produi[se] plus d’idées nouvelles »[22].
Selon Le Monde, il fait partie au début de la mandature d'une petite dizaine de députés qui forment « la garde avancée d’Emmanuel Macron, au Palais-Bourbon comme dans les médias. Des janissaires dévoués corps et âme au chef de l’État, qui ne dépendent que de lui, ne rendent de comptes qu’à lui »[26]. Il est chargé d'assurer un lien entre le groupe LREM, l’Élysée et le parti[27].
À l'Assemblée nationale, Pierre Person est successivement membre de la commission des Finances, puis de celle des Lois.
En , il rend un rapport en conclusion d'une mission d'information sur les « monnaies virtuelles » présidée par Éric Woerth : celui-ci formule 27 propositions pour en éclaircir le cadre juridique[28].
Prises de position
En , il signe un appel publié dans L'Obs pour « légaliser le cannabis, qu’il soit utilisé à des fins thérapeutiques comme récréatives »[29].
Lors de la pandémie de Covid-19, il présente le déploiement du traçage numérique des individus comme une « ligne rouge » à même de remettre en cause son appartenance à la majorité présidentielle[31].
Références
↑« INFOGRAPHIES. Législatives : l'Assemblée prend un coup de jeune historique avec l'arrivée de 28 députés vingtenaires », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
↑« Ces députés En Marche! de moins de trente ans », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
↑« « Uber Files » : en 2017, une forte proximité idéologique entre Uber et la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le collectif « Les Jeunes avec Macron » lance son think tank », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Ces députés En Marche! de moins de trente ans », Challenges, (lire en ligne, consulté le )