Fin 2013, il quitte son poste de directeur général de Watt et Home et devient « directeur de l'expérience client » (sic) de la multinationale Elis[4],[5],[8].
Vie privée
Marié à Marie-Luce Conrard, une ingénieure responsable de la stratégie et des opérations chez Google Cloud France[9][10], il est père de trois enfants[11]. Ismaël Emelien est son témoin de mariage[12] et Stanislas Guerini celui d'Ismaël Emelien[13].
Parcours politique
Débuts auprès de Dominique Strauss-Kahn
L'Opinion indique qu'il a été « séduit par les idées » de Michel Rocard[14]. Étudiant à HEC, il effectue un stage au groupe de réflexion « À gauche en Europe » fondé par Dominique Strauss-Kahn et Michel Rocard[13].
Il rejoint l'entourage d'Emmanuel Macron fin 2015, par la connaissance d'Ismaël Emelien et Benjamin Griveaux, et fait partie de la petite équipe qui fonde En marche[19]. Son appartement situé place des Ternes (Paris) sert de premier quartier général[2],[8]. Il est secrétaire de l'association de financement du mouvement[20] et référent départemental à Paris, en plus d'animer plusieurs grands rassemblements politiques d'Emmanuel Macron[4].
Il fait partie des nouveaux députés LREM qui sont issus du milieu de l'entreprise et qui se sont engagés après avoir été séduits par le côté « start-up » d’En marche : ils assument de vouloir transposer les règles de l’entreprise à l’exercice de leur mandat politique et ont eux-mêmes imprégné le fonctionnement de LREM de leurs méthodes managériales et de leur vocabulaire[28],[29].
Délégué général de LREM
En , il se déclare candidat pour succéder à Christophe Castaner au poste de délégué général de LREM[21]. Le mois suivant, le retrait de Pierre Person le laisse comme seul favori du scrutin. Mediapart évoque l'amertume des soutiens de ce dernier, qui se plaignent de pressions à leur encontre, et souligne que Stanislas Guerini « demeure très proche du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux – qui vise la mairie de Paris – et d’Ismaël Emelien et Cédric O (par ailleurs membre du bureau exécutif de LREM). Tous les quatre ont été des soutiens actifs de Dominique Strauss-Kahn. Cette proximité fait grincer des dents, allant même jusqu'à alimenter les soupçons d'instrumentalisation de LREM pour l'ambition parisienne de Benjamin Griveaux »[30]. Les journalistes Jérémy Marot et Pauline Théveniaud estiment que Stanislas Guerini et Pierre Person ne présentent, « sur le fond, aucune différence idéologique » mais ont, « sur la forme, une pratique politique différente. Dans la galaxie DSK, Guerini se rapproche de la sphère Moscovici, qui s'est politisée d'abord dans le réseau grandes écoles et se distingue davantage en produisant des notes au kilomètre qu'en labourant le terrain. […] Quant à Person, c'est un jeune Cambadélis, aguerri par l'action au MJS et à l'Unef au sein des facs, mais aussi fin connaisseur des appareils »[31]. Libération indique alors que Stanislas Guerini est « particulièrement apprécié à Matignon et Bercy, moins nettement à l’aile gauche de LREM »[18].
Le , il est élu délégué général de La République en marche, avec 82 % des voix des 743 membres du « Conseil » de LREM[32], face à Joachim Son-Forget[33].
En 2019, il lance une consultation interne en vue d’une révision des statuts du parti[34]. Sa réforme vise notamment à « décentraliser » le parti, dont le fonctionnement est jugé vertical[35]. Il est alors décrit par BFM TV comme « fédérateur » au sein du parti[36].
Figurant sur la liste LREM du 17e arrondissement de Paris lors des élections municipales de 2020, son nom circule pour remplacer la tête de liste Agnès Buzyn entre les deux tours mais il refuse d'envisager cette hypothèse : selon Libération, il « [préfère], comme nombre de dirigeants macronistes, se laisser une chance d’entrer au gouvernement en cas de remaniement »[37].
Emmanuel Macron estime qu'il se montre trop discret dans le débat public, selon Le Canard enchaîné du 3 février 2021. Il est menacé de perdre la tête du parti après les élections régionales et départementales de 2021, qui constituent un échec pour LREM : sa nomination au gouvernement est évoquée[38]. Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée, milite pour son maintien à la tête du parti[39]. En août 2021, il installe le nouveau bureau exécutif de LREM[38].
Fin 2021, il devient membre du comité exécutif d'« Ensemble citoyens ! », mouvement réunissant les partis de la majorité présidentielle, mais n'en intègre pas la présidence, occupée par Jean Castex, Édouard Philippe, Richard Ferrand et François Bayrou[40].
Le , il annonce que La République en Marche change de nom, et devient « Renaissance »[41].
Le , il prend publiquement la défense de la candidature controversée de Jérôme Peyrat (condamné pour violence conjugale) aux élections législatives dans la 4e circonscription de la Dordogne, avant d'en exiger lui-même le retrait après le tollé provoqué par ses propos le soutenant : « C'est un honnête homme, je ne le crois pas capable de violences sur les femmes, et donc il se soumettra au jugement des électeurs »[42].
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques
En mars 2024, il annonce la « mise en place d'un dispositif de prime très cohérent de 500, de 1 000, de 1 500 euros pour tous les agents publics qui seront sur le terrain » lors des Jeux olympiques de Paris[43].
S'agissant de la laïcité et de l'islam, Marianne estime qu'il semble se rattacher au « courant libéral » au sein de la majorité en déclarant vouloir « mener une bataille culturelle, dans tous les espaces de notre République, pour dire aux femmes qu'elles doivent avoir la liberté de porter ou de ne pas porter le voile »[45]. Toutefois, il prend position sur Twitter contre une élue LREM remplaçante pour les élections départementales qui porte le voile sur une affiche de campagne en réponse à un tweet de Jordan Bardella provoquant un tollé[46].
↑ a et bMathilde Siraud, « Stanislas Guerini, un « premier de cordée » pour diriger le mouvement présidentiel », Le Figaro, 1er-2 décembre 2018, p. 6 (lire en ligne).