En 1859, il entame un ambitieux projet de Galerie des hommes du jour, composée de portraits accompagnés de notices biographiques de personnalités au centre de l’actualité des spectacles, de la culture et de la vie politique. Ce travail lance sa notoriété et il s'associe à Antoine Trinquart. La Galerie des hommes du jour. Portraits photographiés de la maison Pierre Petit et Trinquart exécutés d'après nature, avec des textes de Théodore Pelloquet, publiée en 1861 mais trop luxueuse, s'interrompt après la septième livraison[4].
En 1862, Pierre Petit intente un procès, qu'il perdra, contre son ancien associé Antoine Trinquart, qui avait installé un studio photographique à l'enseigne des Nouveaux Ateliers, à moins de mille mètres de celui de Petit, rue Cadet[5].
La commission impériale le nomme photographe officiel de l'Exposition universelle de 1867 à Paris où il réalise 12 000 clichés.
Il contribue au siège de Paris et à la Commune par son témoignage photographique en prenant des clichés comme ceux de la rue de Rivoli éventrée par les bombes ou des scènes du champ de bataille d'Ivry.
Il adhère en 1875 à la Société française de photographie et devient le photographe officiel de plusieurs institutions dont la faculté de médecine. Il se rend au Jardin d'acclimatation pour photographier les représentants de diverses tribus qui y étaient alors exhibées.
Pierre Petit adhère, en qualité de membre libre, à la quatrième Société du Caveau. On lit dans le recueil annuel des chansons du Caveau pour 1900 :
« Le célèbre Pierre Petit, membre libre du Caveau, s'occupe en ce mois, de photographier, à titre purement gracieux, chacun de ses collègues, pour les grouper ensuite, selon l'usage traditionnel, dans un tableau d'ensemble qui sera exposé dans la salle du restaurant Corazza, à toutes les réunions de la Société[6]. »
Son studio photographique produisit de nombreuses photographies de classe des grands lycées de Paris et sa région dès 1870. Après la mort de Pierre Petit, cette activité, ainsi que la publication d'un Album de 32 vues de Paris Inondé et sa banlieue du , continua jusqu'après 1920 par l'un de ses fils sous l'enseigne « Pierre Petit, rue Cadet, Paris », puis « Pierre Petit, 122 rue Lafayette, Paris ».
Il a été propriétaire de la revue Les Veillées chrétiennes[7].
↑Michel Poivert, Carole Troufléau, L'utopie photographique: regard sur la collection de la Société française de photographie, Maison européenne de la photographie, Société française de photographie, Éd. Le Point du jour, 2004, p. 202.
↑André Rouillé, L'Empire de la photographie, 1838-1870, Éditions Le Sycomore, 1982.
↑Marceau Levin, La fabrique des hommes du jour : les biographies contemporaines en France (1850-
1870) (thèse de doctorat, Lettres et arts), Université de Sherbrooke (Québec, Canada) ; Université
Lumière Lyon 2, (présentation en ligne).
↑J. Mahias, « Concurrence déloyale. Ateliers photographiques de Pierre Petit », La Presse, 24 mars 1862, p. 3 (lire en ligne sur Gallica).
↑Les collections du Musée d'art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg, Éditions des Musées de Strasbourg, 2008, p. 42 : « Il était devenu le propriétaire du journal Les Veillées chrétiennes, ce qui lui permit de renforcer ses liens avec le clergé. »