Fils du photographe André Zucca et d'une comédienne ayant joué dans la troupe de Tristan Bernard, il passe sa jeunesse à Garnay où il va à l'école communale et où ses parents vivent et à Dreux où son père tient une boutique de photographe et où il est inscrit au collège Rotrou[3].
Il apprend très jeune, auprès de son père, la photographie :
« je suis né avec la photo que j'ai apprise, que j'ai développée dès l'âge de 6 ans. Je me rappelle ces heures volées à l'école, que je passais dans la chambre noire. Je trouvais magique l'apparition des images[4]. »
Il commence sa vie professionnelle comme photographe de plateau puis tourne trois courts-métrages en 1967, 1971 et 1972.
En 1970, il illustre de photographies le livre-album La Monnaie vivante paru chez Éric Losfeld, comportant des textes et des dessins de Pierre Klossowski.
En 1978, il se lance dans un nouveau projet, plus ambitieux, inspiré de la vie de la journaliste et écrivain Isabelle Eberhardt, rôle pour lequel il a pressenti Isabelle Adjani. Le budget du film est estimé à plus de cinq millions de francs et il obtient en 1979 une avance sur recettes d'un million. Le tournage est prévu en Suisse et en Afrique du Nord[4]. Mais le film ne se fait pas, faute de producteur intéressé par le projet. En octobre 1986, répondant à une interview avec Harlem Désir dans Globe, Isabelle Adjani déclara qu'elle refusait d'interpréter au cinéma Isabelle Eberhardt : "La même chose avec Werner Herzog qui me proposait le rôle d'Isabelle Eberhardt, jeune Suisse supposée être la fille de Rimbaud, qui est partie dans le désert et s'est convertie à la religion islamique. C'était une aventurière qui voulait profondément être arabe, mais ce n'était pas pour moi (...). J'ai dit non ! Je veux jouer une Arabe, pas une fille qui veut être arabe[5]."
↑ a et bL'Écho républicain, 22 mars 1980, interview de Pierre Zucca : « Pierre Zucca à l'affiche. La longue lutte de l'enfant de Garnay pour faire du cinéma ».
↑Première, n°161, août 1990, p.109, lettre de Cyril Brody de La Seyne-sur-Mer