La place Dominique-Martin-Dupuy est traversée et desservie directement par les lignes de bus de la ville, particulièrement les LinéoL1L8. Elle se trouve par ailleurs à proximité immédiate de la station François-Verdier de la ligne de métro, où marquent également l'arrêt les Linéo L1L8L9 et les bus142944.
La place Dominique-Martin-Dupuy possède une station de vélos en libre-serviceVélôToulouse, la station no 43 (no 14 place Dominique-Martin-Dupuy).
Le bassin rond, en pierre de Carcassonne, reçoit l'eau de la fontaine. Le piédestal est composé d'un double socle carré. Le premier, en pierre, est encadré de quatre griffons assis en bronze, qui rejettent l'eau par leurs gueules dans le bassin. Le deuxième socle, qui surmonte le premier, est en marbre de Saint-Béat. Il porte sur le côté ouest le bas-relief du général Dominique Dupuy, réalisé par le sculpteur Bernard Griffoul-Dorval. Le buste du général est inscrit dans un oculus entouré de guirlandes qui débordent sur les deux obusiers qui encadrent le bas-relief. Les trois autres faces portent des inscriptions. L'une d'entre elles (« J'ai perdu un ami, et la France un de ses plus beaux défenseurs » ) est un hommage spontané que Napoléon Bonaparte aurait rendu au général Dupuy en apprenant sa mort[3]. Le piédestal est surmonté d'une colonne en fer fondu, décorée de cannelures dans les deux tiers de sa partie supérieure. Elle est surmontée d'une sculpture en bronze de la Renommée. Sculptée au XVIe siècle par Jean Rancy, elle représentait « Dame Tholose », et coiffait la tour des Archives du Capitole. Le torse nu, drapée à l'antique, elle se tient sur un pied, tendant son bras pour décerner la couronne de la victoire[4].
La Renommée ou Dame Tholose, par Jean Rancy (XVIe siècle).
Halle aux Grains
La Halle aux Grains est construite entre 1862 et 1864 sur les plans de l'architecte de la ville, André Denat[N 1], au centre de la place Dupuy. Elle possède un plan hexagonal, flanqué de quatre petits pavillons aux angles et de deux avant-corps latéraux au niveau de l'entrée. Les deux pavillons de l'entrée sont par la suite, en 1884 et 1885, surélevés d'un étage. Le bâtiment est maçonné en brique et galets de Garonne, originellement couverts d'enduit, mais dont l'appareillage a été découvert lors de la rénovation en 1985. En 1946, l'architecte Jean Montariol transforme la halle en salle de sports et de spectacles, et l'ossaturemétallique est remplacée par du béton, seul le lanternon conservant une couverture métallique. La décoration se concentre sur les avant-corps de l'entrée[5].
La façade de la Halle aux grains.
L'orchestre symphonique étudiant de Toulouse à la Halle aux grains en 2018.
Immeubles
no 1 : immeuble. L'immeuble, de style néo-classique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. La façade, symétrique, sur la place s'élève sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, enduit, la porte est encadrée de deux ouvertures de boutique. Elle est mise en valeur par un bossage et possède une agrafe surmontée de guirlandes. Les étages sont encadrés par deux pilastrescolossaux. Les fenêtres ont des balconnets en pierre ornés de garde-corps en fer forgé à motifs géométriques. Au 1er étage, elles sont de plus surmontées de mascarons à têtes d'ovins et de guirlandes[6].
no 2-2 bis : immeuble. L'immeuble, de style classique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Au 1er étage, les fenêtres ont des garde-corps en fer forgé à motifs géométriques. Un cordon de brique court au niveau des fines corniches qui surmontent les fenêtres[7].
no 7 : immeuble. L'immeuble, de style néo-classique, est construit vers 1782 le compte du négociant Antoine Siadoux. Elle s'élève sur deux étages décroissants et un niveau de comble à surcroît. Le rez-de-chaussée est ouvert par une grande arcade de boutique segmentaire et une porte piétonne en plein cintre, qui a conservé une imposte en fer forgé. Aux étages, les fenêtres ont des chambranles moulurés. Celles du 1er étage sont surmontées d'une corniche et ont un garde-corps en fer forgé où des motifs géométriques et de grecques encadrent le monogramme du propriétaire, « AS ». L'élévation est surmontée d'une importante corniche moulurée[8].
no 25 : immeuble. L'immeuble, de style néo-classique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. La porte, latérale, est surmontée d'un mascaron en terre cuite, figurant un homme barbu couronné d'un bandeau. Aux étages, la façade est couverte d'un enduit simulant un appareillage de pierre. Les fenêtres ont un chambranle imitant un bossage rustique et des crossettes pendantes en pointe de diamant. De plus, les larges appuis des fenêtres ont des garde-corps en fer forgé. L'élévation est couronnée d'une corniche à denticules, surmontée d'un attique[13]. Le rez-de-chaussée est occupé par le bar Authié.
no 27 : immeuble. L'immeuble, construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle, est remarquable par sa façade, en pierre de taille, et l'originalité de ses baies – porte et fenêtres. Il s'élève sur quatre niveaux – rez-de-chaussée, entresol et deux étages. Le rez-de-chaussée est ouvert par deux ouvertures de boutique rectangulaires qui encadrent la porte cochère qui, par un passage couvert, donne accès à la cour intérieure. L'entresol est percé de grandes baies dont l'arc, mouluré, est composé de cinq segments. Aux étages, la travée centrale est encadrée de deux pilastrescanneléscolossaux à chapiteauxcorinthiens, tandis que les fenêtres ont des balconnets dotés de garde-corps en fonte. Dans les travées latérales, les fenêtres ont des garde-corps similaires. De plus, les fenêtres du 1er étage se signalent par un chambranle au dessin complexe. Les fenêtres du 2e étage sont segmentaires. L'élévation est couronnée par une corniche à modillons[14].
Dominique Amouroux, Un siècle d'architecture métallique à Toulouse (1828-1923), Centre d'étude et de documentation sur l'architecture métallique, 1982.