Le point d’équivalence d'un titrage, ou plus largement d'une réaction chimique, est le point où l'espèce chimique à titrer et l'espèce titrante ont été mélangées dans des proportions stœchiométriques. À l'équivalence du titrage, ces deux espèces sont complètement consommées et donc leur quantité de matière est nulle.
Détection
Méthodes visuelles ou chimiques
La détection du point d'équivalence se fait en suivant un changement de couleur ou une formation d'un précipité :
sans ajout d'un indicateur coloré : dans quelques réactions chimiques, la solution change de couleur au point d'équivalence. C'est souvent le cas des titrages redox quand les états d'oxydation différents du produit et du réactif produisent des couleurs différentes. Par exemple, un titrage redox utilisant le permanganate de potassium (KMnO4) comme titrant n'exige pas d'indicateur. En solution acide, les solutions violettes de permanganate de potassium peuvent être réduites pour former une solution légèrement rosée contenant des ions manganèse à l'état d'oxydation +II Mn2+,
avec ajout d'un indicateur coloré ;
précipitation : si la réaction forme un solide, un précipité se formera pendant le titrage. Un exemple classique est la réaction entre Ag+ et Cl− pour former le sel insoluble chlorure d'argent (AgCl).
Méthodes graphiques ou physiques ou instrumentales
La détection du point d'équivalence se fait en suivant sur une courbe de titrage l'évolution, au cours du titrage, d'une grandeur physique en fonction de la quantité de titrant versée. Le point d'équivalence correspond au point d'inflexion de cette courbe. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées :