Point de dépôtUn point de dépôt, parfois désigné par « relais-colis » ou « point relais » (d'après des marques commerciales), ou encore point de retrait, est un lieu physique dans lequel des marchandises achetées par correspondance sont livrées par les services postaux ou de messagerie, et récupérées par des clients particuliers. Le point de dépôt est généralement un commerce de proximité qui accepte de réaliser, pour le compte d'un opérateur logistique, des prestations de distribution de colis. HistoriqueEn FranceLe concept de point de dépôt est apparu en France dans les années 1980 autour des acteurs de la vente par correspondance traditionnelle comme 3 Suisses et La Redoute. En 1984, La Redoute inventait le quarante-huit heures chrono[1]. En 1995, le délai de livraison devient un atout primordial avec la notion de « 24 Heures Gratuit » lancée par 3 Suisses[1]. En 1996, le groupe Yves Rocher met en place le réseau de distribution Distrihome pour livrer ses courriers et colis achetés par correspondance, et se prémunir des retards de livraison dus à des grèves à répétition au sein de la Poste[2],[3]. Dans les années 2000, deux nouveaux acteurs spécialisés sont apparus :
En 2001, de dépôt groupe 3 Suisses dépose la marque « Point Relais » et la transfère en 2011[4] à Mondial Relay, à l'époque filiale du groupe. Depuis 2004, les réseaux de points de dépôt connaissent une forte croissance liée au déploiement généralisé de la technologie ADSL pour l'accès à internet, permettant le développement du commerce en ligne et le développement de systèmes informatiques reliant les entreprises aux particuliers (B2C)). EnjeuxLe premier des enjeux est un enjeu économique : le coût d'acheminement d'un colis sur le « dernier kilomètre » est celui qui revient le plus cher[5]. Dans le cas de livraison en ville, le « maillon urbain » représente 1 % des distances, mais 25 % des coûts logistiques[6]. Mais surtout, les études sur la mobilité urbaine durable montrent que la thématique des livraisons de marchandises en ville constitue un enjeu majeur des émissions de CO2 (plus du tiers des émissions urbaines), de NOx, de particules, et de bruit en ville, ainsi que de la congestion urbaine. Pour que le développement du commerce électronique ait un impact environnemental favorable, il faut que des solutions adaptées aient été trouvées pour le maillon terminal de la chaîne logistique[7]. Ces trois contraintes (coût, pollution, congestion urbaine) entraînent donc la mise en place de solutions de livraison hors-domicile, que ce soit des points de retrait chez des commerçants, des consignes automatiques et des services de conciergerie[8], mais aussi, en Grande-Bretagne, des camions-relais[9]. Chaîne logistiqueLa distribution de colis en point de dépôt nécessite une chaine logistique complexe qui peut être :
Les maillons de cette chaîne sont :
Points de dépôt dans le mondeIl existe deux types de réseaux de point de dépôt :
FranceLes principaux opérateurs de point de dépôt en France sont :
En 2012, 48 % des acheteurs en ligne en France ont utilisé la livraison en relais au cours des six derniers mois[11]. En 2014, 57 % des internautes en France ont eu recours à la livraison en point de dépôt[12]. En 2019, 83 % des internautes en France ont privilégié la livraison en point de dépôt[13] Avantages du point de dépôtPour le consommateur finalLe point de dépôt accompagne une évolution sociétale des modes de consommation contemporains, à savoir :
Le point de dépôt répond à ces évolutions :
La livraison en point de dépôt est de 10 à 20 % moins onéreuse que la livraison à domicile. Pour le transporteurLe taux de groupage (nombre de colis par point de livraison) est beaucoup plus élevé dans le cadre de la distribution en point de dépôt par rapport à la distribution à domicile. Un volume important de colis nécessite donc moins de moyens de transport et le temps pour les transporter est moindre. Les coûts de distribution au colis sont ainsi diminués. Pour le marchandUne diminution des coûts de transport qu'il peut rétrocéder en partie au consommateur final. Voir aussiNotes et références
Bibliographie |