Mangin (Gérard Depardieu), un flic à la fois brutal et honnête, misogyne et sensible, voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec Noria (Sophie Marceau), ex-petite amie d'un trafiquant de drogue incarcéré. Leur histoire d'amour insolite est axée autour du trafic de drogue dans le quartier de Belleville à Paris. Après avoir volé l'argent de son clan, Noria est en danger.
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Malgré des moyens importants dont Pialat n'est pas coutumier, le tournage de Police fut pour le moins mouvementé : disputes entre Pialat et Anconina, relation tendue aussi avec Sophie Marceau car le réalisateur veut la surprendre et la déstabiliser (elle refusera d'ailleurs d'assurer la promotion du film et se plaindra que Depardieu lui ait assené de vraies claques…) pour obtenir un jeu différent d'elle, jusqu'à Sandrine Bonnaire à qui Pialat, irrité par son manque de disponibilité lors du tournage, décide d'accorder seulement un tout petit rôle. Le film rencontra pourtant un vrai succès populaire[1].
Lors du premier interrogatoire de Noria par Mangin, ce dernier est à la fois brutal et moqueur ce qui provoque les pleurs de Noria. Lors du tournage de la scène, Pialat a tellement mis la pression sur Sophie Marceau, multipliant les prises, qu'elle pleurait réellement[1]. Dans le cadre de l'affaire Gérard Depardieu elle s'est ensuite plainte d'une attitude grossière de sa part, alors qu'elle était âgée de 19 ans, il aurait cherché à l'humilier. Elle explique aussi qu'il n'agressait pas sexuellement les « grandes actrices » mais plutôt les « petites assistantes »[2],[3].
À propos de son actrice principale, Pialat déclare dans les Cahiers du cinéma : « Marceau, je n'ai pas peur de le dire, même si ça passe pour de la faiblesse, c'est quelqu'un qui m'impressionne, qui m'intimide[4]. »
Scénario
Le scénario a été rédigé par Catherine Breillat à partir d'un travail d'observation effectué dans les milieux de la drogue à Belleville. Elle a repris tels quels des témoignages recueillis par des policiers, qu'elle avait entendus au commissariat. Elle a en même temps écrit un livre à partir de ce travail, ce qui a vexé Pialat qui l'a renvoyée, avant de se raviser. La dernière scène du film a été écrite par Jacques Fieschi[5].
Hommage
La scène au cours de laquelle Depardieu se fige devant la Une d'un magazine sur laquelle figure la photo de François Truffaut est un hommage au cinéaste disparu au moment du tournage.