Les premiers habitants de la Gaule vivaient sur les hauteurs, où ils pouvaient mieux se défendre. C'est ainsi qu'on a retrouvé des souvenirs préhistoriques sur les hauteurs de Malzéville, Messein, Écrouves, Villey-le-Sec, à la Pierre d'Appel, près de Laneuveville-lès-Raon. Peu à peu, ils descendirent dans les vallées, où ils trouvèrent un sol plus fertile, des ressources mieux assurées.[2]
Les hommes vivant à cette période étaient des chasseurs-cueilleursnomades, dont les déplacements étaient principalement liés à leur quête de nourriture.
Des traces du Mésolithique ancien (9 800 à 8 000 ans avant J.-C.) ont été mises en évidence à Montenach en Moselle (Important site néolithique fouillé en 1980 : fonds de cabane, maçonnerie, tombes.) alors qu'à Walschbronn (Moselle) il s'agit de la phase moyenne (8 000 à 6 800 ans avant J.-C.) et qu'en de plus nombreux lieux ont été trouvées des traces d'occupations datant du Mésolithique récent à final (6 800 à 5 500 ans avant J.-C.) (Maizières-les-Metz, Puttelange-les-Thionville et Himmeling où ont été découvertes d'importantes stations mésolithiques)[4].
Néolithique
Le Néolithique s'étend sur le territoire actuel de la Lorraine d'environ 6000 à [9]. C'est à cette époque que des établissements humains durables apparaissent en Lorraine[10].
Chronologie
La Lorraine est touchée par l'expansion néolithique venue de l'Est vers 5200 / , via le courant danubien de néolithisation, autrement appelé culture rubanée[11]. C'est possiblement à partir de la Lorraine que le Néolithique se répandra vers le Bassin parisien[11].
Au Néolithique moyen, le territoire Lorrain voit s'épanouir les cultures de Rössen et de Michelsberg[12].
Il y a 164 à 170 millions d'années, au droit de l'actuel massif de Haye, lorsque son cours était au plus haut, la Moselle creusa la roche calcaire en formant des grottes, comme le gouffre des Chiens à Maron, la grotte du Chaos, la grotte de la Carrière et la grotte du Géant situées à Gondreville, etc. dont certaines furent occupées par les Hommes dès le néolithique[13],[14]. Au total les communes du massif hébergent une soixantaine de grottes et diaclases explorées par les spéléologues[15].
Sites archéologiques
Le site du ban de devant les ponts, à Metz, fouillé de 1982 à 1985 lors d'aménagements de l'A31, contenait un habitat du rubané final (environ 4700 / 4500 av. J.-C.)[16]. D'autres sites rubanés ont été mis au jour à Sierck-les-Bains, Thionville, Basse-Ham et Marainville-sur-Madon[17].
Le site de la colline du Rudemont, à Arnaville, présente un habitat de la culture de Michelsberg (4300 / 3700 av. J.C.), ainsi que des grottes sépulcrales à proximité, soit à Arnaville même, soit à Bayonville-sur-Mad (le « trou des fées » et le « trou de la Botenoï »), soit à Novéant-sur-Moselle (les « Rochers de la Frasse »)[18].
Le site de Maron, Grotte du Géant, où une sépulture a été découverte en 1900[19].
un marteau-hache de 22 cm de longueur a été trouvé à Tomblaine.
Le site archéologique du Mont-Saint-Germain comprend des traces d'occupation humaine allant de la préhistoire jusqu'au XVIe siècle. Il fut occupée dès le 4e millénaire avant Jésus-Christ (néolithique moyen II et néolithique final)[20].
Dès le néolithique une présence humaine régulière a lieu sur la côte du Montet à Vandoeuvre-lès-Nancy comme l'attestent plusieurs pièces trouvées par MM. Barthélemy, Bleicher et Guérin[21],[22].
↑ a et bSous la direction de Jean-Paul Demoule, La révolution néolithique en France, Éditions La Découverte, 2007
↑V. Blouet, C. Guillaume, Le Michelsberg en Lorraine, Revue Archéologique de Picardie, Volume 1, 1984
↑Michel Louis (dir.) et Daniel Lehmuller (dir.), Contribution à l'avancement du catalogue des cavités de Meurthe-et-Moselle, vol. 1 (Texte), t. III, Nancy, Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, coll. « Travaux et recherches spéléologiques », , 124 p. (lire en ligne)
↑Michel Louis (dir.) et Daniel Lehmuller (dir.), Contribution à l'avancement du catalogue des cavités de Meurthe-et-Moselle, vol. 2 (Planches), t. III, Nancy, Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, coll. « Travaux et recherches spéléologiques », , 68 p. (lire en ligne)
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaine, mérovingienne, Nancy, Impr. A. Crépin-Leblond, (lire en ligne), p. 139 et 144.