Selon une étude effectuée en 2010 par la société IMMAR Research & Consultancy, 60,5 % des Algériens âgés de plus de 15 ans lisent la presse quotidienne algérienne ; ce taux grimpe à 95 % chez les universitaires[1].
65 % des lecteurs sont arabophones, soit plus de huit millions, et 10 % sont francophones. La presse francophone s’adresse aux grands centres urbains et les villes universitaires[2]. Cependant, la configuration linguistique du lectorat varie selon la région et l’âge[1]. Ainsi 76 % des lecteurs dans la région Est sont arabophones et, dans la région Centre, 30 % sont bilingues et 14 % sont francophones alors que le taux des francophones ne dépassent pas les 4 % dans les régions Est et Sud. Parmi le lectorat des jeunes, 72 % sont arabophones contre seulement 34 % des lecteurs âgés de plus de 55 ans[1].
Selon le site Slate, une douzaine de titres de la presse francophone en Algérie ont mis la clé sous la porte entre 2014 et 2017, soit près de la moitié des titres algériens au total qui ont cessé de paraître , bien que la presse francophone ne représente que le tiers de la presse en Algérie[4] ; les raisons sont liées à la censure politique[5] et à une mauvaise gestion économique. Les titres français sont plus vulnérables que les titres arabes.« Plus d'une quarantaine de titres ont disparu depuis les années 1990, d'Algérie-Actualité à La Tribune, en passant par La Nation, Le Quotidien d'Algérie et Le Matin. »[6]
Belkacem Mostefaoui, « Professionnalisation et autonomie des journalistes au Maghreb. Éléments de mise en situation des actions et conflits », Réseaux, vol. 10, no 51 « Sociologie des journalistes », , p. 55-66 (lire en ligne)
Gilles Kraemer, « Journaux algériens. De la presse à la toile. Panorama des sites web des quotidiens arabophones et francophones », Réseaux 2003/6 (no 122), p. 273-285. DOI 10.3917/res.122.0273