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Système électoral
Le président de la Colombie est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de quatre ans non renouvelable[3],[4]. Est élu le candidat ayant réuni la majorité absolue au premier tour ou, à défaut, celui ayant réuni le plus de voix au cours d'un second tour organisé entre les deux candidats arrivés en tête au premier[5].
La Colombie reconnaît les votes blancs comme des votes valides, inclus dans le calcul des résultats. Le candidat victorieux au second tour peut par conséquent être déclaré élu avec un pourcentage des voix exprimées inférieur à 50 %[5]. Par ailleurs, si le total de votes blancs atteint la majorité absolue des votes « valides », il est procédé à un nouveau scrutin auquel les précédents candidats ne peuvent se représenter. Cette disposition ne s'applique cependant pas deux fois de suite : lors de cette nouvelle élection, le candidat ayant recueilli le plus de voix au second tour est déclaré élu quel que soit le pourcentage de votes blancs[6].
Peut se présenter à la présidence toute personne âgée d'au moins trente ans et détenant la nationalité colombienne de naissance. Chaque candidat à la présidence se présente avec un colistier, candidat au poste de vice-président. Depuis la réforme constitutionnelle de 2015, le candidat malheureux au second tour devient de droit membre du Sénat et son colistier devient membre de droit de la Chambre des représentants[5].
Nombre de mandats
Hormis une brève période de 2004 à 2015, l'histoire constitutionnelle de la Colombie est marquée par l'interdiction faite à un président élu de se présenter à sa réélection[7],[4].
La Constitution de Cúcuta de 1821 limite ainsi le président, chef du pouvoir exécutif de la Grande Colombie, à un mandat de quatre ans non renouvelable de manière consécutive. La Constitution de 1991 dans sa version initiale instaure par la suite une limitation stricte à un seul mandat de quatre ans[4].
Une révision constitutionnelle effectuée sous la présidence d'Álvaro Uribe rompt en 2004 avec cette tradition en autorisant le président à effectuer un second mandat consécutif. Cinq ans plus tard, une seconde tentative de révision de la constitution visant à autoriser un troisième mandat via un référendum d'initiative populaire provoque une importante polémique dans le pays avant d'être rejetée par la Cour constitutionnelle en [4].
Sous le second mandat du successeur d'Uribe, Juan Manuel Santos, le parlement procède en 2015 à une nouvelle révision constitutionnelle, rétablissant la limitation en vigueur avant 2004. La limitation à un unique mandat est renforcée à cette occasion, celle ci ne pouvant désormais être levée qu'en recourant à un référendum ou à une assemblée constituante. Un vice-président ayant assumé les pouvoirs présidentiels pendant plus de trois mois consécutifs ou non est également soumis à une interdiction de concourir. Cette réforme instaure par ailleurs la nationalité de naissance et l'âge minimal de trente ans comme conditions de candidature[8],[4].