La quantification universelle (« pour tout ... » ou « quel que soit ... ») se dénote par le symbole (un A à l'envers).
Exemple :
se lit
et signifie
« tout objet du domaine considéré possède la propriété ».
La notation « » a été utilisée pour la première fois[3],[4] par Gerhard Gentzen en 1933 (publié en 1934[5]). Le mot allemand alle signifiant « tout », il propose un « symbole (Zeichen) valant pour tout (für alle) ». Gentzen indique qu'il a choisi comme « symbole pour tout » (All-Zeichen) le A renversé par analogie avec le symbole « » pour le quantificateur existentiel qu'il tient de Russell (qui lui-même l'a emprunté à Peano)[6].
La quantification existentielle (« il existe un ... » au sens « il existe au moins un ... ») se note avec le signe (le symétrique axial d'un E, c'est-à-dire, la lettre Ə majuscule). Plus précisément,
signifie
(un objet au moins du domaine considéré possède la propriété )
Pour exprimer l'unicité en plus de l'existence, le signe utilisé est (le quantificateur existentiel suivi d'un point d'exclamation), plus précisément,
signifie
, ou encore (un objet exactement du domaine considéré possède la propriété ).
Ce dernier quantificateur se définit en calcul des prédicats égalitaire à partir des deux quantificateurs précédents (et de l'égalité), par exemple par
La notation a tout d'abord été employée par Giuseppe Peano en 1897 dans le volume II de son Formulaire de mathématiques[7] avec une syntaxe différente, le signe étant directement associé au prédicat ( pour notre ). Bertrand Russell l'utilise le premier de la façon actuelle, comme un opérateur de liaison[3].
Pour une formule mise en forme prénexe, l'ordre des quantificateurs entre chaque bloc de quantificateurs identiques (donc bloc de quantificateurs existentiels ou bloc de quantificateur universels) est indifférent, la formule restant la même. Par contre, l'alternance des blocs de quantificateurs existentiels ou universels donne des formules bien distinctes dont la complexité logique s'observe notamment dans la hiérarchie arithmétique.
Si l'on prend un groupe de chats noirs, on peut dire que quel que soit le chat que l'on choisit dans ce groupe, il sera noir. ()
Si, dans un groupe de chats noirs, il y a quelques chats blancs (ou un seul), on peut dire qu'il existe un (ou un unique) chat de couleur blanche dans ce groupe.
()
Représentation des quantificateurs en Unicode, HTML et LaTeX
L'exposé des règles régissant les quantificateurs usuels il existe et quel que soit se trouve dans tous les manuels de calcul des prédicats dont une bibliographie peut être trouvée sur logique mathématique.
Pour une généalisation de ces quantificateurs on peut se tourner vers :
(en) Generalized Quantifiers and Computation: 9th European Summer School in Logic, Language, and Information ESSLLI’97Workshop Aix-en-Provence, France, August 11–22, 1997 Revised Lectures, 145 pages, (ISBN9783540669937)
↑Jacques Herbrand utilise, en 1930, la notation dans sa thèse Recherches sur la théorie de la démonstration : Thèses présentées à la faculté des sciences de Paris, Paris, , 128 p. (lire en ligne), p. 28-29.
↑« Untersuchungen über das logische Schließen. I », Mathematische Zeitschrift, vol. 39 (2), , p. 176-210 (lire en ligne).