Cette région est subdivisée en deux parties bien distinctes : d'une part la zone continentale, accolée à la cordillère des Andes montagneuse et découpée par de multiples fjords, d'autre part un grand nombre d'îles qui forment un labyrinthe, accessible uniquement par bateau. Cette géographie rend toute communication avec le reste du pays difficile et la région n'a commencé à se peupler qu'au cours du XXe siècle. Elle reste aujourd'hui la région la moins peuplée du pays. Son économie repose sur l'exploitation des produits de la mer, l'élevage et le tourisme.
Le climat est généralement froid et très pluvieux. La pluviométrie atteint à certains endroits 3 000 mm par an. La région des îles, face à l'océan Pacifique est balayée par les vents toute l'année. L'intérieur, plus protégé, a une pluviométrie plus faible, mais les hivers y sont très rudes, avec des températures largement en dessous de 0 °C et des neiges très abondantes. Une partie de cette région fait face à la Patagonie argentine où la pluviométrie est très faible, mais où les températures peuvent être très basses en hiver et à l'inverse être très élevées en été (typique du climat continental). Cette différence sur une petite échelle s'explique par la présence de la cordillère des Andes qui malgré son altitude relativement basse (2 000 m au maximum) fait office de barrière infranchissable pour les nuages venus de l'océan.
Histoire
Les îles était auparavant peuplée d'indiens aujourd'hui disparus [ demande de précision : comment sont-ils disparus ? ] La région d'Aysen peu peuplée est encore en phase de « colonisation », terme utilisé par le gouvernement. En effet, jusqu'au milieu du XXe siècle, les seules régions habitées étaient celles de Coihaique, Cochrane et Chile Chico. Compte tenu de la difficulté d'accès (bateau depuis Puerto Montt, par voie terrestre depuis l'Argentine ou en avion) et de son climat, seuls ceux qui se virent offrir des terres à rentabiliser vinrent s'installer.
Sous le gouvernement d'Augusto Pinochet, une route, la Carretera Austral censée relier la région au nord du pays, fut construite à travers les forêts. Cette route a permis et permet encore l'extraction de bois précieux très apprécié à l'étranger. Néanmoins, la majeure partie de la région est actuellement protégée et transformée en parcs nationaux.
Le Chili et l'Argentine ont également depuis plus d'un siècle plusieurs litiges concernant le tracé des frontières. Compte tenu du relief très morcelé et des glaciers, dessiner un tracé exact s'avère difficile. Il a fallu demander une médiation internationale pour régler ces différends.
L'administration chilienne subdivise les agglomérations en villes (ciudad) de plus de 5 000 habitants, bourgs (Pueblo) dont la population est comprise entre 1 000 et 5 000 habitants, villages (Aldea) de 300 à 1000 habitants et hameaux (Caserío) de 3 à 300 habitants[2].
Agglomérations et habitat dispersé : répartition de la population en 2002[2]
Aysén deuxième ville de la région au milieu du XXe siècle
Village de Caleta Tortel
Économie
Le développement économique, tardif, prend son essor avec l'ouverture de la Carretera Austral. Le trafic transfrontalier avec l'Argentine, beaucoup plus facile qu'avec le reste du Chili, est soutenu. De par les grandes distances les séparant les unes des autres, plusieurs agglomérations possèdent leur propre aérodrome. La région tire quelques ressources de l'extraction du bois dans sa moitié nord. L'agriculture est très limitée : la région doit importer la quasi-totalité de sa consommation depuis le nord, via Puerto Montt. Par contre, l'élevage de cochons, bovins, etc., est très important. La pêche s'est bien développée ces dernières décennies. Le tourisme est une ressource importante également. Il existe quelques petites mines d'or et de zinc.