Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Charente est de 14 403 kilomètres, se répartissant en 0 kilomètre d'autoroute, 217 kilomètres de routes nationales, 5 140 kilomètres de routes départementales et 9 046 kilomètres de voies communales.
Histoire
XVIIIe siècle
De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury[3], à la demande de Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique.
XIXe siècle
L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur[4] est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes.
XXe siècle
Réforme de 1930
Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[5].
En ce qui concerne le département de la Charente, ce classement devient effectif à la suite du décret du [6].
Réforme de 1972
En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 km de routes nationales[7]. Le but poursuivi est[8] :
d'obtenir une meilleure responsabilité entre l'État et les collectivités locales en fonction de l'intérêt économique des différents réseaux,
de permettre à l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intérêt national,
d'accroître les responsabilités des assemblées départementales dans le sens de la décentralisation souhaitée par le gouvernement,
d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.
Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal Officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de la Charente, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [9].
Depuis cette réforme, le département ne compte plus que deux routes nationales qui se croisent à Angoulême :
route nationale 10 : Paris - Hendaye, qui ne sera plus que Bordeaux - Angoulême - Poitiers après 2005, le restant de cette route étant transféré aux départements dans les parties qui longent l'autoroute A10.
Toutes deux sont en cours d'aménagement en voies express 2x2 voies.
XXIe siècle
Réforme de 2005
Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[10].
Le décret en Conseil d’État définissant le domaine routier national[11] prévoit ainsi que l’État conserve la propriété de 8 000 km d’autoroutes concédées et de 11 800 km de routes nationales et autoroutes non concédées et qu'il cède aux départements un réseau de 18 000 km[12].
Caractéristiques
Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[13], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par les conseils généraux[14] et les voies communales[15] et chemins ruraux[16] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.
Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Charente est de 14 098 kilomètres, se répartissant en 0 kilomètres d'autoroutes, 216 kilomètres de routes nationales, 5 086 kilomètres de routes départementales et 8 797 kilomètres de voies communales.
Il occupe ainsi le 21e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 24e quant à sa densité avec 2,4 kilomètres par km2 de territoire[17].
Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.
L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.
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Cette section a pour objet de recenser les événements marquants concernant le domaine de la Route dans le département de la Charente depuis 1990. Seront ainsi citées les déclarations d’utilité publique, les débuts de travaux et les mises en service. Seuls les ouvrages les plus importants soit par leur coût soit par leur impact (déviation de bourgs) seront pris en compte. De même il est souhaitable de ne pas recenser les projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique.
Notes et références
↑Les statistiques d'accidents recensent les accidents s'étant produits sur les réseaux publics (autoroutes, routes nationales, routes départementales et voies communales) mais aussi hors réseau public, sur les parkings publics et sur les autres voies.
↑Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Editions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22-23-87
↑Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
↑Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972