Il visite l'Islande (1813-1815), la Russie (1819), la Perse (1819) et l'Inde (1820-1823), ainsi que le monde arabe[réf. souhaitée], afin d'étudier les langues de ces pays. Il rapporte un grand nombre de manuscrits précieux et est à son retour nommé bibliothécaire de l'université de Copenhague, puis professeur d'histoire littéraire et enfin de langues orientales.
Il analyse l’évolution des langues sous le regard qui est celui du naturalisme pré-darwinien. L’idée en est que les « espèces » linguistiques étaient relativement stables avant de subir des mutations. Il applique ce postulat au rapport étymologique, par lequel il va pouvoir démontrer la parenté d’un son d’une langue avec le son d’une autre langue.
On lui doit, entre autres travaux :
la 1re édition complète et critique des deux Eddas (1818-1819) ;
la rédaction de grammaires islandaise, laponne, anglo-saxonne, frisonne, italienne et espagnole ;
des recherches sur l'origine de la langue islandaise.
Notes
↑(en) Rasmus Rask (trad. George W. Dasent), A Grammar of the Icelandic or Old Norse Tongue, Amsterdam, John Benjamins B.V., (réimpr. 1976), XL+273
↑Rasmus Rask, Undersøgelse om det gamle Nordiske eller Islandske Sprogs Oprindelse, Copenhague, Gyldendalske Boghandlings' Forlag,
↑ a et bJean Rousseau, « R. Rask (1787-1832) et la transcription des langues amérindiennes — Une lettre inédite à J. Pickering », Histoire Épistémologie Langage, nos 3-2, , p. 69-83