Le Reyran est un torrent intermittent de moins de 26,8 km de long[1] qui prend sa source à Bagnols-en-Forêt dans le Var, à 302 m d'altitude, à 12 km de Fréjus.
Le Reyran traverse une seule zone hydrographique « L'Argens de la Grande Garonne inclus à la Mer Méditerranée » (Y532) pour une superficie totale de 2 728 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 69,98 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 24,85 % de « territoires agricoles », à 6,09 % de « territoires artificialisés », à 0,08 % de « surfaces en eau », à 0,02 % de « zones humides »[1].
Organisme gestionnaire
Comme la plupart des cours de France, le Reyran est un cours d'eau privé - appartenant aux propriétaires riverains des berges. Son entretien est donc assuré par ces derniers.
Morphologie
Le lit du Reyran est fait de gros sable et galets jusqu'à 30–40 cm. Leur lithologie est celle des roches avoisinantes : grès, gneiss, pegmatite, roches volcaniques.
Dans la commune de Fréjus, le cours d'eau est totalement artificialisé depuis la création d'un lit mineur en béton et de digues latérales, après la catastrophe de Malpasset.
Affluents
Les principaux affluents du Reyran sont la Buëme, le Gargalon et le Gonfaron.
Le Reyran est équipé d'une station de mesure depuis le (54 ans), référencée Y5325010, et située à Fréjus à 15 m d'altitude, pour un bassin versant de 71 km2[2]. Cette station est couplée à un pluviomètre.
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : Y5325010 - Le Reyran à Fréjus (Sainte-Brigitte) pour un bassin versant de 71 km2 et à 15 m d'altitude[2] (le 08-09-2016 - données calculées sur 47 ans de 1970 à 2016)
Son débit moyen minimal annuel sur trois jours (VCN3) est de 0,003 m3/s ou 3 l/s[2]. Pendant les mois d'été, le débit peut diminuer au point que le lit de la rivière ne présente plus qu'une série de mares isolées.
Crues
Son plus fort débit instantané pour la crue biennale ou QIX 2 est de 55 m3/s et de 150 m3/s pour la crue cinquantennale ou QIX 50. Les QIX 5 s'établissent à 87 m3/s, QIX 10 à 110 m3/s et QIX 20 à 130 m3/s[2].
Le plus fort débit instantané de crue est de 393,1 m3/s pour en même temps que la hauteur maximale instantanée de 3,63 mètres[2].
Lame d'eau et débit spécifique
La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 265 millimètres annuellement, ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne en France, à 300 mm/an. Le débit spécifique (Qsp) atteint 8,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Aménagements et écologie
La partie amont de la vallée du Reyran devint temporairement un lac après la mise en service du barrage de Malpasset en 1954. Depuis la dramatique rupture de cet ouvrage le , la rivière a repris son état naturel mais reste barrée par la partie basse des ruines de la voûte du barrage, qu'elle traverse toujours grâce à l'évacuateur de fond circulaire, dont la vanne est laissée ouverte en permanence. À l'aval du barrage et jusqu'au delà du pont de l'autoroute A8La Provençale, la vallée et le lit même du cours d'eau sont encore aujourd'hui encombrés par les vestiges de la catastrophe : énormes blocs de béton issus de la voûte du barrage roulés par les flots, dont certains peuvent atteindre un poids de l'ordre de 600 tonnes, morceaux de piles du pont autoroutier qui était en construction le jour de la catastrophe, soufflés par l'onde de rupture et qui fut reconstruit à l'identique au même endroit.
Le Reyran est canalisé dans la traversée de la ville de Fréjus. Un canal en béton a été aménagé après la rupture du barrage. Ce sont là des mesures préventives de la ville contre les risques d'inondation. Le Reyran ne cause pas d'inondation de plaine, comme l'Argens, mais plutôt des crues torrentielles exceptionnelles et du ruissellement urbain, comme la Garonne et la Valescure pour la commune voisine de Saint-Raphaël. Une crue de ce type survenue en 2012 a ainsi détruit le passage à gué en béton situé juste à l'aval du pont autoroutier, à proximité de l'ancien hameau de Malpasset ravagé en 1959.