En 1920, Robert Couturier intègre l'École Estienne à Paris et suit une formation de lithographe. À la mort de son père, deux ans plus tard, il dut interrompre ses études et intégra des ateliers de lithographie à Paris.
En 1928, sa rencontre avec Aristide Maillol le convainc de devenir sculpteur. Il obtient un atelier d'artiste à la cité parisienne La Ruche[3].
De 1929 date sa rencontre avec le sculpteur Alfred Janniot. En 1930, il obtient le Prix Blumenthal[3] et en 1932, devient professeur de dessin à Paris. Il rencontre alors de nombreux peintres dont Henri Matisse, de qui il recevra de nombreux conseils.
Ancien élève d'Aristide Maillol, membre fondateur du Salon de Mai ; il fut lauréat de la Fondation américaine pour la pensée et l'art français en 1930. En 1937, il réalise des sculptures pour le Pavillon de l'élégance à l'Exposition internationale, en collaboration avec l'architecte Émile Aillaud[3]. En 1938, il est le collaborateur d'Aristide Maillol pour l’œuvre La Rivière.
Esquisse du Monument à Étienne Dolet, 1946, musée de Grenoble, pour le remplacement de la statue de la place Maubert (Paris), détruite pendant la guerre[3].
Monument à Étienne Dolet, 1947-1949. Déclenchant un tollé lors de sa présentation, certains la qualifiant « d'offense à l’art français », la statue est représentative de l'« affirmation radicale des nouvelles tendances de la sculpture figurative d'après-guerre » note le conservateur du patrimoine Xavier-Philippe Guiochon. Devant le scandale, la ville de Paris renonce donc finalement à l'ériger place Maubert et le modèle en plâtre n'est donc pas sculpté en pierre comme prévu. Ce dernier reste en dépôt jusqu'en 2012, date à laquelle il est installé au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt[3].
À partir de 1950 : sculptures où seule l'armure est laissée visible : Fillette sautant à la corde, Jeune Fille lamelliforme, Femme dans un fauteuil, La Femme couchée et La Femme s'essuyant la jambe (cette dernière œuvre, achetée par le musée national d'Art moderne, est déposée au musée de Cambrai)[3].
Valérie Da Costa, Robert Couturier, Paris, Éditions Norma, 2000.
Valérie Da Costa, « L'Esquisse du monument à Étienne Dolet de Robert Couturier au musée de Grenoble », in La revue du Louvre et des musées de France, n°3, 2000, p. 76-82.
Lionel Jianou, Couturier, préface de Raymond Cogniat, Paris, Arted, 1969.