Surnommé « Le Rocher », Robert est un ancien champion d’Afrique du Nord de boxe où il accumule toutes les médailles : moyen, mi-lourd, puis lourd [1],[2], avant d’arrêter à 30 ans, en 1958. Il devient commerçant en Algérie et vend des pièces détachées de voitures[3].
Dès 1955, en réaction aux attentats du FLN, il fonde un groupe armé contre terroriste avec Athanase Georgopoulos[5]. Il est un des membres fondateurs du Front Algérie Française en juin 1960[6], sur la base du dit FNF, avec le conseiller général Guy Villeneuve [7], Gaby Conesa et Yves Santini, lui aussi conseiller général d’Oran et qui devint le porte-parole du mouvement[8].
Après les accords d'Évian, en 1962, il quitte l'Algérie et se réfugie, comme beaucoup de pieds-noirs et de membres de l'OAS, à Alicante, où il ouvre une pizzeria, et où il est considéré par les autorités espagnoles comme l'intermédiaire des pieds-noirs de la ville.
Il va se consacrer au soutien des anciens membres de l'OAS via l’association Solidarité et Union française, et négocie avec Michel Baroin le retour des clandestins réfugiés en Espagne[11],[12].
Après la loi d’amnistie des anciens de l'OAS de juillet 1968[9], il rentre en France en 1969, et s'installe à Cannes[13], où il gère une plage. Il y est élu conseiller municipal de 1977 à 1983.
En 1976, il ouvre la première maison du Pied-noir de France à Mandelieu[14] pour « œuvrer à la réhabilitation de l'histoire des français d'Algérie ».
Avec Jeannette, sa femme, il a une fille, Michèle, née en 1962 à Alicante, et deux fils, Roch, né à Alicante et Philippe, né en 1970 à Cannes[15].
↑Juan-David Sempere‑Souvannavong et Mariana Dominguez Villaverde, « La mobilité des Pieds‑noirs entre l’Espagne et la France depuis 1962 », Rives méditerranéennes, no 62, , p. 175–192 (ISSN2103-4001, DOI10.4000/rives.8605, lire en ligne, consulté le )