En dehors de sa carrière d'actrice et de demi-mondaine, on sait très peu de choses de la vie de Rose Demay sinon qu'elle est la sœur (ou demi-sœur) cadette d'Églantine Demay(d), danseuse de Cancan qui a acquis aussi une renommée d'horizontale[note 1],[2]. Un article paru dans le journal Gil Blas en mai 1898 laisse entendre qu'elle serait également la sœur de la danseuse Maria Ricotti[3].
Rose Demay est parmi les premières femmes à pratiquer le vélo, dès 1891, avec ses amies mondaines et comédiennes, Madeleine et Henriette Demongey[5]. Ce qui est une marque d'émancipation à la fin du XIXe siècle[note 2].
En décembre 1896, elle crée le rôle de la princesse dans Rêve de Noël, pantomime de Jean Lorrain, à l'Olympia. Liane de Pougy joue un jeune page[6]. Ce spectacle fait allusion aux plaisirs saphiques que les courtisanes se plaisent à exalter dans leurs écrits : « Je vous recommande, par exemple, au premier tableau, le moment où se joignent les deux bouches, celles de Liane et celle de Rose Demay »[7],[8].
En 1911, elle apparait sous le nom de Rose Demay-Moreville[22].
Au mois de décembre 1911, la presse annonce son suicide, mais c'est une méprise sur le nom de la victime. Les journaux publient un démenti peu après[23].
On perd définitivement sa trace après cette dernière date. Née vraisemblablement vers 1870, elle devait avoir une quarantaine d'années à l'époque.
↑La féministe Susan B. Anthony a ainsi déclaré en 1896 que l'engin avait accompli davantage pour cette libération que quoi que ce soit d'autre au monde
↑ qui compose notamment pour cette revue, la célèbre chanson, Frou-frou.
Références
↑Référence des portraits contemporains : publication mensuelle, Paris, Librairie Nilsson, Per Lam (Succr), (lire en ligne).
Stéphane Tralongo, « Du côté de Cythère. Le “demi-monde” des actrices de Marcel Proust », Revue d'études proustiennes, vol. Proust au temps du cinématographe : un écrivain face aux médias, no 4, , p. 155-178 (lire en ligne, consulté le ).