La station de métro la plus proche est la station Saint-Sulpice, où circulent les trains de la ligne 4.
Origine du nom
Le nom actuel fait référence à l'hôtel anciennement appelé « hôtel Garancière », aujourd'hui hôtel de Sourdéac, construit en 1540 au no 8[1]. Son nom venait de ce qu'il a longtemps hébergé une teinturerie du nom de « Maison Garance », couleur bien connue dans cette activité industrielle[2].
Historique
Lors de son ouverture, cette voie reçoit le nom de « ruelle Saint-Sulpice », par la suite « rue Garancée » et enfin « rue Garancière » (elle est mentionnée sous le nom de « rue Garentières » dans un manuscrit de 1636.
Un plan de l'époque de la Révolution la nomme « rue des Fossoieurs[3] », peut-être parce qu'elle était empruntée par des convois transportant les ossements des cimetières parisiens vers les catacombes alors en cours d'aménagement.
L'alignement actuel a été décidé en 1843, avec une exception au droit de l'église Saint-Sulpice[4], dont l'abside dépasse aujourd'hui encore en saillie sur le trottoir.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 1 : le peintre et cinéaste Frédéric Back vécut à cette adresse en 1937[5].
No 2 : au-dessus de la porte communiquant à la crypte de l’Enfant-Jésus de l'église Saint-Sulpice subsiste le no 1096. Il s’agit de l’ancienne numérotation officielle révolutionnaire (appelée aussi numérotation sectionnaire) établie en 1791[6].
No 3 : l'éditeur Francisque Gay y habita de 1914 à 1954 ; une plaque lui rend hommage. La Librairie Bloud et Gay et les Disques Lumen étaient à la même adresse.
No 4 : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est né le à cette adresse[7] (une plaque lui rend hommage). Les vestiges de l'hôtel du XVIIe siècle demeurent visibles dans la cour.
No 6 : immeuble relevant du patrimoine immobilier affecté au Sénat[9]. On trouve également des locaux appartenant au Sénat dans les immeubles sis aux no 6 bis et 8 bis[9].
No 11 : petit hôtel du Nivernais, dit aussi Petit hôtel d'Entragues (le Grand se trouve au 12, rue de Tournon), dont le permis de construire date de 1769[10]. L'académicien François Thureau-Dangin l'habita[12] (une plaque lui rend hommage).
↑Gallica, Biographie de l'abbé Antoine Favier par l'abbé Olier, curé doyen du Bleymard, diocèse de Mende, imprimerie Victor Goupy, 5, rue Garancière, Paris, 1875.