La rue des Canettes est une voie globalement orientée nord-sud, située dans le centre du 6e arrondissement de Paris. D'une longueur de 132 m, elle relie la rue du Four, au nord, à la place Saint-Sulpice, au sud.
La rue Guisarde débouche sur le côté est de la rue, un peu avant sa moitié. Au sud, son intersection avec le coin nord-est de la place Saint-Sulpice est partagée avec la rue Saint-Sulpice.
Origine du nom
La rue tient son nom de l'enseigne située au no 18 de la rue qui représente des canettes à la surface de l'eau. L'enseigne et la façade de l'immeuble sont inscrites aux monuments historiques depuis 1975[1].
Historique
La rue existe déjà au XIIIe siècle : vers 1260, elle s'appelle « rue Saint-Soulpice ». Au XIVe siècle, la rue devient « rue Neuve-Saint-Sulpice ». Vers 1540, elle se serait appelée « rue Viracoublé », du nom d'un hôtel particulier qui le portait ; le nom de rue du Trou Punais aurait également été utilisé. Elle prend son nom actuel en 1636[2].
Depuis le début des années 2010, la rue des Canettes est un lieu emblématique de rassemblement de la jeunesse de droite et d'extrême droite parisienne[4] comme le rappellent notamment les journalistes Nicolas Massol et Marylou Magal dans leur livre Extrême droite, nouvelle génération[5],[6]. Ils se retrouvent notamment au Chai Antoine ou à la Cave Saint Germain[7],[8],[9].
Dans son livre Ce que je cherche, l'homme politique Jordan Bardella consacre un chapitre à la rue des Canettes, dans lequel il décrit cette « Génération rue des Canettes » composée de « jeunes idéalistes [...] animés par un même idéal de justice et de patriotisme ». Il rappelle que ces jeunes se retrouvent au Chai Antoine et à La Cave Saint-Germain et cite dans son livre des personnalités comme Alexandre Loubet, Sarah Knafo, Pierre Gentillet ou encore Pierre-Romain Thionnet parmi les membres de cette génération. Il clôture ce chapitre en considérant que « la Rue des Canettes aura fait naître une véritable « promo » qui se hisse peu à peu en première ligne du paysage politique français »[12].
À la mort de Marcel Proust, sa servante dévouée Céleste Albaret ouvre, avec son mari, l'hôtel Alsace Lorraine, rebaptisé Hôtel La Perle, situé rue des Canettes.
En 2008, Libération a prétendu qu'un agent du MI6 (service de renseignements étrangers en Grande Bretagne), Tom Black, y habitait au numéro 16[réf. nécessaire].
Le photographe suédois Christer Strömholm y a habité dans les années 1970.
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII,, SUDOC, , 701 p. (lire en ligne), p. 291