La résolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le demande à Israël de mettre fin à l'occupation de Jérusalem. Elle demande aussi de mettre fin aux modifications du caractère juridique et géographique de la ville. Cette résolution fait suite au non-respect par Israël de la résolution 476 du 30 juin 1980. Une décision condamnant la loi de Jérusalem votée par la Knesset la même année. Cette loi institue Jérusalem comme capitale « une et indivisible » de l'État d'Israël.
Au lendemain de la Guerre des Six Jours en 1967, Israël occupe Jérusalem-Est. La réunification de facto de la ville est condamnée par la résolution 252 du Conseil de sécurité[1]. En 1980, le parlement israélien institue Jérusalem comme capitale « une et indivisible », c'est-à-dire comprenant la partie palestinienne, Jérusalem-Est[2].
Résolution adoptée
La résolution condamne la loi, affirme qu'elle constitue une violation du droit international et que les lois prises par Israël au sujet du statut de la ville sont nulles et non avenues. Elle enjoint aux États membres ayant une représentation à Jérusalem de les retirer[3].
La résolution a été adoptée le par 14 voix pour, aucune contre et une abstention (États-Unis)[3].
Les États-Unis se sont abstenus lors du vote de la résolution 476 et se sont également abstenus lors du vote de la résolution 478. Néanmoins en 1995 le congrès vote le Jerusalem Embassy Act. Il indique que Jérusalem est reconnue comme la capitale de l'État d'Israël et que l'ambassade des États-Unis devrait y être établie. Le est fixé comme date limite. Le congrès fait notamment état d'arguments religieux. Il relève que Jérusalem est le centre spirituel du judaïsme, et que la liberté religieuse y est garantie depuis 1967. Les présidents successifs n'ont pas mis celle-ci en application en se référant à une clause dérogatoire incluse dans la loi. En 2003, le congrès a réaffirmé sa position dans le "Foreign Relations Authorization Act" section 214.
Les États-Unis sont tenus par les décisions du conseil de sécurité qui ont force de traités jusqu'au , date à laquelle le président américain Donald Trump annonce la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et son intention d'y déplacer l'ambassade américaine[4]. Cette décision est condamnée par l'Assemblée générale des Nations unies réunie le [5],[6].
↑« Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël, au risque d’enflammer la région », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )