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Commune de la vallée de l’Èvre, qui la longe sur tout son pourtour ouest, Saint-Pierre-Montlimart est également bordé à l’est par une rivière encaissée, le Charruau, affluent de l’Èvre.
La commune de Saint-Pierre-Montlimart, d'une superficie de 2 229 hectares, est située à l'ouest du département de Maine-et-Loire, au cœur du Pays des Mauges (6 cantons - environ 100 000 habitants). Elle est la plus grande commune du canton de Montrevault.
Toponymie
La localité est attestée sous sa forme latineMello Martis dès 1123 [2]. Elle pourrait faire référence à Mars Mullo (Martis Mullonis) divinité gallo-romaine issue du « syncrétisme romano-celtique, dans lequel sont alliés le culte d'une divinité gauloise à celui du dieu romain Mars »[3] et dont le rite est constaté en proximité des lieux d'extraction minière[4].
Histoire
2000 ans av. J.-C., un village est fondé à l’emplacement de l’actuel Petit-Montrevault ; c’est déjà la présence d’un filon d’or qui a provoqué cette installation. « La Butte de la Roche », qui pourrait être un tumulus, date de cette même époque.
En 57 av. J.-C., les Romains arrivent à Saint-Pierre et y exploitent le minerai de fer.
Saint-Pierre porte alors le nom de Meldacus ; elle devient la capitale des Mauges vers la fin du IVe siècle.
La domination romaine s’achevant, le pays de l’or devient une région très convoitée, des luttes sanglantes éclatent. En l’an 943, un traité de paix est signé ; Maulimart se met à construire.
À la fin du Xe siècle, on construit le château du Petit-Montrevault et le village est englobé dans ses fortifications.
En 1030 l’église de Maulimart est édifiée ; son entrée se trouvait à l’ouest ; à cette même époque, les « maisons des chanoines », origine de l’agglomération moderne (« Le Prieuré », « La Compassion », « Saint-Jean »…) furent construites.
En 1515–1516 fut construit le clocher de l’église actuelle. Les guerres de Religion vont de nouveau ensanglanter les Mauges, détruisant en 1569 le château du Petit-Montrevault.
Saint-Pierre participe activement aux guerres de Vendée ; en 1793, l’église est totalement brûlée, seuls quelques pans de murs témoignent encore des temps anciens.
En 1720, la population était composée de 168 feux, pour 250 en 1789. Le nombre d’habitants passe de 1 121 en 1821 à 1 800 en 1861 et on assiste à une progression constante.
En 1841, une nouvelle église est rebâtie ; Saint-Pierre se relève peu à peu. C’est en 1905 que les mines d’or reprennent leur activité, appelant une nombreuse main-d’œuvre étrangère.
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le 6 juillet 2015, les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle baptisée Montrevault-sur-Èvre pour le 15 décembre 2015[5], dont la création a été officialisée par arrêté préfectoral du 5 octobre 2015[1].
Jusqu'en 2014, Saint-Pierre-Montlimart fait partie du canton de Montrevault et de l'arrondissement de Cholet[11]. Ce canton de Montrevault comporte alors les onze même communes que l'intercommunalité. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune est alors rattachée au canton de Beaupréau, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[12].
Jumelages
La ville de Saint-Pierre-Montlimart est jumelée avec la ville de[13] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 404 habitants, en évolution de +5,78 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (49,8 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
49,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 17,6 %, 30 à 44 ans = 22,4 %, 45 à 59 ans = 18,3 %, plus de 60 ans = 21,8 %) ;
50,2 % de femmes (0 à 14 ans = 19 %, 15 à 29 ans = 14,5 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 16,7 %, plus de 60 ans = 28,3 %).
Pyramide des âges à Saint-Pierre-Montlimart en 2008 en pourcentage[18]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ans ou +
2,0
7,4
75 à 89 ans
9,1
13,9
60 à 74 ans
17,2
18,3
45 à 59 ans
16,7
22,4
30 à 44 ans
21,6
17,6
15 à 29 ans
14,5
19,7
0 à 14 ans
19,0
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[19].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 à 89 ans
9,5
12,1
60 à 74 ans
13,1
20,0
45 à 59 ans
19,4
20,3
30 à 44 ans
19,3
20,2
15 à 29 ans
18,9
20,7
0 à 14 ans
18,7
Vie locale
La commune est dotée d'un collège privé, d'une école élémentaire et maternelle publique et privée.
Saint-Pierre-Montlimart est équipée d'un stade de football (stade de l'écusson rénové en 2009).
Économie
Tissu économique
Sur 277 établissements présents sur la commune à fin 2010, 12 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 57 % de celui du commerce et des services et 12 % du secteur de l'administration et de la santé[20].
Entreprises
La particularité de Saint-Pierre-Montlimart réside dans son tissu économique important puisqu’on y recense près de 2 500 emplois.
L’entreprise la plus importante est la société ÉRAM, premier fabricant français de chaussures, dont le siège est situé à Saint-Pierre-Montlimart et qui emploie sur le site 1 100 salariés.
Les cinq entreprises employant le plus grand nombre de salariés (enquête emploi 2003) :
Les mines d'or (visites en été). Ancienne Société des Mines de la Bellière.
La place Saint-Pierre.
Le clocher de l'église.
Le monument aux morts.
Le calvaire et la villa des hauts.
La grotte.
Personnalités liées à la commune
Pierre François de Rougé (1702-1761), marquis de Rougé, lieutenant-général des armées du Roi, né à Saint-Pierre-Montlimart. Avec le baron de Buddenbrock qui représente Frédéric le Grand, il représente le roi Louis XV lors la signature du traité de Brandebourg le 7 septembre 1759, l’un des deux traités « humanitaires » pendant la guerre de Sept Ans (avec celui de l’Ecluse le 6 février 1759 entre l’Angleterre et la France) qui stipulent qu’on prendrait soin des blessés de part et d’autre ; que les prisonniers seront échangés, que les malades ne seraient pas faits prisonniers non plus que le personnel affecté à leur service[22]. Une plaque existe dans l'église à la mémoire de la marquise de Rougé née Marie-Claude-Jeanne-Julie de Coëtmen, fille du marquis de Coëtmen, gouverneur de Brest.
La famille de Rougé qui possédait un fief et le château de la Bellière également appelé « Plessis-Bellière » situés sur la commune.
Albert-René Biotteau (1898-1985), industriel français, fondateur de la marque de chaussures ERAM y est décédé.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑ abc et d« Arrêté no DRCL-NCL-2015-59 en date du 5 octobre 2015 portant création de la commune nouvelle de Montrevault-sur-Èvre », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 74, (lire en ligne [PDF]).
↑Jean-Pierre Brunterc’h, « Puissance temporelle et pouvoir diocésain des évêques de Nantes entre 936 et 1049 », Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Bretagne, t. LXI, , p. 33.
↑J.-C. Meuret, Société d'Archéologie de d'Histoire de la Mayenne, Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne (des origines au moyen-âge), Laval, , p. 181
↑Teddy Veron, Université de Limoges, Faculté de Droit et des Sciences économiques, L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siècle, Pulim, coll. « Cahiers de l'Institut d'Anthropologie Juridique » (no 15), , 404 p., p. 173 :
« Cette relation très étroite entre Saint-Pierre-Montlimart et le dieu Mars Mullo que l'on retrouve liée à l'extraction minière permet d'appuyer l'hypothèse d'une étymologie des Mauges en rapport avec les ressources métallurgiques de son sol. Cette explication est d'ailleurs déjà acceptée pour les Miaules citées plus haut ou encore la petite ville de Melle réputée pour ses richesses argentifères et son atelier de frappe monétaire du haut Moyen Âge. »