Sanaga-Maritime
La Sanaga-Maritime est un département du Cameroun situé dans la région du Littoral. Son chef-lieu est Édéa. GéographieLe département s'étend au sud et à l'est de la région du Littoral et sur le cours inférieur de la Sanaga de son embouchure sur le golfe de Guinée à son confluent avec la rivière Liwa à l'est de Nyanon. PopulationLe département de la Sanaga-Maritime est peuplé des populations autochtones Bakoko ou Elog Mpo'o (Yassoukou, Adiè, Ndonga, Yakalag, Bisso'o), Malimba, Pongo-Songo, Bonangasse et des Bassa mais aussi de plusieurs autres ethnies issues de l'ensemble du Cameroun. HistoireEn 1957 des militants de l'Union des populations du Cameroun (UPC), confrontés à l'illégalité et à la répression, commencent à prendre le maquis en Sanaga-Maritime. La région propose un terrain plutôt favorable à la guérilla : peu de routes carrossables et une ligne de chemin de fer unique, ce qui rend difficile les manœuvres des troupes de l'administration coloniale française[1]. La guérilla s'organise tant bien que mal, avec ses « généraux » et ses « capitaines » à la tête de « régiments » (150-200 guérilleros) et « bataillons » (50 guérilleros). L'armement est très sommaire : quelques fusils et pistolets dérobés, mais essentiellement des machettes, gourdins, arcs et flèches[1]. Pour répondre à la rébellion, l'administration française met en place la ZOPAC, véritable « plan d'ensemble » destiné, selon les mots de responsables français, à « faire participer la population par tous les moyens à notre action », « dresser la population contre l'UPC », « organiser des patrouilles d'habitants pour compromettre les gens [...] collectivement », « recenser tous les chômeurs des villes afin de les emprisonner pour vagabondage ou les reconduire dans leurs villages »,« épurer d'administration des éléments troubles », « utiliser à fond la propagande chuchotée », etc[1]. La création de « milice d'autodéfense » composées de villageois locaux est ordonnée par le commandement militaire français. Le général Lamberton fait savoir que « tout hameau dont la population attaquée ne se défendrait pas s'expose à des sanctions pouvant aller jusqu'à la déportation. » Certaines milices adoptent un comportement extrêmement violent, en particulier celles dirigées par Pierre Dimalla (ex dirigeant du parti pro-français Esocam) et Jacques Bidjocka (chef supérieur d'Eséka). Ce dernier reconnaitra avoir fait exécuter plus de 600 personnes, souvent jetées vivantes, des pierres attachées au coup, dans la Sanaga[1]. Organisation administrativeLe département est découpé en 11 arrondissements et/ou communes[2] :
ÉducationLe département de Sanaga-Maritime compte 68 établissements d'enseignement secondaire dont 38 collèges et 30 lycées, 60 sont francophones et 8 bilingues, 49 assurent un enseignement général et 19 un enseignement technique[5]. Environnement, faune et forêtLe département compte deux aires protégées :
Personnalités
Notes et références
AnnexesSources
Bibliographie
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