Élève de son père Nicolas Guillain dit de Cambrai (1560-1639), Simon Guillain étudie également la sculpture en Italie, à Rome, peut-être auprès d'Alessandro Algardi.
De retour en France en 1612, il est nommé sculpteur du roi en 1627. A l'exemple de son père avec qui il lui arrive de collaborer[4], il sculpte plusieurs monuments funéraires, par exemple :
en 1627, celui d'Antoine Ruzé, marquis de Longjumeau, de Cinq-Mars, d'Effiat et de Chilly, seigneur de Beaulieu, surintendant des finances[5].
en 1628, celui du tombeau des époux Charles Bailly et Chrestienne Leclerc du Vivier dans l'église du couvent des Carmes de Charenton (aujourd'hui à Versailles et au Louvre[6],[7]).
Il orne des églises parisiennes dont celle de la Sorbonne en 1635-1640, mais il n'en reste quasiment rien[9]. En 1638, il reçoit la commande du plafond en stuc, toujours en place, du grand escalier monté par François Mansart au château de Blois.
En 1648, il participe à la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture dont il est donc l'un des douze premiers professeurs (il en deviendra trésorier puis recteur). Il est marguillier de l'église Saint-Nicolas-des-Champs en 1650-1652[14]. Tout en possédant plusieurs maisons à la fin de sa vie, il habitait dans cette paroisse depuis des dizaines d'années, dans une maison à l'angle de la rue Saint-Martin et de la rue Maubuée[15].
Mort en 1658, à l'âge de soixante-neuf ans, Simon Guillain a eu de sa première épouse Hélène Delatte un fils homonyme (1618-1658), devenu graveur[16].
Quelques années après sa mort, l'historiographe de l'Académie dresse un portrait assez étonnant de l'homme : « Quand il marchoit dans les rues, il cachoit sous son habit un fléau [d'armes]. Il s'en servoit avec une dextérité et une vigueur sans pareilles »[14].
Charlotte- Catherine de la Trémoille de Condé (au Louvre)
Charlotte-Catherine de La Tremoille de Condé (au Louvre)
↑Simon Guillain, Anne d'Autriche (1602-1666), reine de France (lire en ligne).
↑ a et bMémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture : publiés d'après les manuscrits conservés à l'Ecole impériale des beaux-arts (lire en ligne), p. 194.
Biographie dans Vie des fameux architectes, depuis la Renaissance des arts, avec la description de leurs ouvrages, par Antoine-Nicolas Dézallier d'Argenville en 1787, sur books.google.fr.