La société de la connaissance (knowledge society), ou société du savoir, est une expression employée pour la première fois en 1969 par le professeur austro-américain Peter Drucker, dans son livre The Age of Discontinuity[1].
met plus largement l'accent, non pas sur les flux d’information et les réseaux qui les supportent, mais sur le savoir, l'expertise, la créativité, l'innovation, la connaissance. La vision est donc plus humaine même si cette société de la connaissance est portée par un développement technique.
Elle désigne aussi une théorie selon laquelle l'accès aux infrastructures de l'information favorise la démocratisation du savoir. Elle considère que le savoir et l'innovation sont les facteurs-clé du développement économique. La théorie de la société de la connaissance se veut à la fois analyse et projet politique[3].
En 1973, le sociologue étatsunien Daniel Bell introduit la notion de société de l’information dans Vers la société post-industrielle[2].
Dans ce cadre, la stratégie arrêtée au Conseil européen de Lisbonne () désigne un axe majeur de la politique économique et de développement de l'Union européenne. Le Conseil européen de Lisbonne a ainsi fixé un objectif stratégique visant à faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale »[4].
La société de la connaissance peut signifier à la fois un facteur d’émancipation et d’autonomisation des citoyens, mais aussi un processus de radicalisation capitalistique qui fragilise le cadre social tout en prétendant renforcer l’individualisation des acteurs[2].
Notes et références
↑Peter Drucker, The Age of Discontinuity. Guidelines to Our Changing Society, New York, Harper and Row, 1969
↑ abc et dMichel Durampart, « Présentation générale : Une mise en perspective de la société de la connaissance entre évolutions et fractures », dans Sociétés de la connaissance : Fractures et évolutions, CNRS Éditions, coll. « Les essentiels d'Hermès », , 9–32 p. (ISBN978-2-271-12182-0, lire en ligne)
Jean-Gustave Padioleau, “La société de la connaissance et la gestion de sa complexité”, Cycle de séminaires Vicente Pérez Plaza, Université technique de Valence, 2001
Jean-Yves Prax, Le guide du knowledge management, concepts et pratiques du management de la connaissance, Dunod, 2000, (ISBN2100047019)
Erik Neveu, Une société de communication, Paris, Montchrétien, 1997 - réédition 2011 (ISBN2707617342)