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La société des avions Marcel Dassault (initialement Société anonyme des avions Marcel Bloch) est un constructeur aéronautique français fondé le par Marcel Bloch.
Disposant librement de son bureau d'études, Marcel Bloch crée ainsi la « Société anonyme des avions Marcel Bloch (SAAMB) » en regroupant ses moyens dans le but de concevoir et réaliser des prototypes qui seront fabriqués par les sociétés nationalisées. Mais l'indépendance ne dure pas. Le , le ministère de l'Air intègre le bureau d'étude à la SNCASO.
Marcel Bloch ne pouvant plus construire d'avions, se lance alors dans la fabrication de moteurs puis d'hélices et fait construire une usine à Saint-Cloud en 1938[1], une autre à Thiers[2] et fonde Bordeaux-Aéronautique, le [Note 1].
À la sortie de la guerre en , Marcel Bloch intègre à la SAAMB les usines de Saint-Cloud, Boulogne et Talence. Le , les actionnaires l'adaptent à son nouveau fonctionnement en la transformant en une Société à responsabilité limitée qui s'appelle « Société des Avions Marcel Bloch ». Il crée des filiales pour faciliter la gestion de la société : le , l'usine de Saint-Cloud devient la « Société des Moteurs et Hélices Marcel Bloch » qui est renommée le , « Saint-Cloud Avions Marcel Bloch ». Le même jour, sont constituées les sociétés Boulogne Avions Marcel Bloch à Boulogne-Billancourt et Talence Avions Marcel Bloch à Talence, qui deviennent la Générale Aéronautique Marcel Dassault en 1947.
Le , à la demande de l'État, la Société rachète Breguet Aviation qui garde son individualité juridique, technique, industrielle et commerciale. Son bureau d'études travaille avec celui de Dassault mais il conserve son homogénéité. À compter du , les deux sociétés se rapprochent aboutissant à une fusion. Elle est approuvée le (avec effet rétroactif au ). La raison sociale est aussi modifiée en Avions Marcel Dassault-Breguet Aviation (AMD-BA).
↑En 1939, Marcel Bloch, toujours pressé, continue de recruter. Le 1er février, il embauche Claude de Cambronne : « Après Sup'Aéro, je travaillais dans une compagnie d'assurance qui ne couvrait que le risque aviation de tourisme, j'étais directeur des expertises. Marcel Bloch m'a proposé d’entrer dans sa Société en me disant : " Je vous propose une situation chez moi car nous allons avoir la guerre ". J'ai été très étonné. Plus tard j'ai compris que quand il ouvrait la bouche ce n'était que pour dire des choses sensées. Avec lui, je suis passé du niveau de l'élève de Sup'Aéro au plus haut niveau de la profession. (…) Le 27 novembre 1940, Marcel Bloch reçoit la visite de son collaborateur, Claude de Cambronne. Il lui remet une lettre, manuscrite, destinée à l'Association des anciens élèves de Sup'Aéro dont il est le président : « Mes chers camarades, si l'heure est difficile, ne désespérez pas de l'avenir. (…) Après cette guerre où les bateaux, le matériel roulant, les avions commerciaux auront été anéantis, l'aviation commerciale connaîtra un essor inouï car elle remplacera la plupart des moyens de transport. (…) « Nul doute que le gouvernement de l'État français, dans une Europe reconstruite, saura conserver à notre pays la part de production aéronautique qui revient à notre technique et à notre position géographique dans le monde. (…) « Président de votre Association, je reviendrai un jour me placer à côté de vous et mon concours amical vous sera comme toujours acquis. » (…) Bordeaux Aéronautique a été créée, le , selon acte sous seings-privés déposé chez maître Bonnel, notaire à Paris, le 19 octobre. Sur les actions, 650 appartiennent à Marcel Bloch, 655 à André Curvale, 390 à Henri Deplante et 260 à Claude de Cambronne, qui sont les principaux actionnaires. (Extrait de la biographie de Claude Carlier, Marcel Dassault : La légende d'un siècle, Éditions Perrin, mai 2002)
Références
↑Claude Carlier, Marcel Dassault, la légende du siècle, p. 91, éditions Perrin, 1992.