Solidago est un genre de plantes à fleurs de la famille des Asteraceae communément appelées solidages, verges d'or, gerbes d'or ou « Amandines ».
Il existe près de 125 espèces de ce genre qui poussent en Amérique du Nord aussi bien qu'en Europe où elles ont été introduites depuis environ 250 ans (localement, elles peuvent y devenir envahissantes).
Ce genre se différencie essentiellement des asters parce que ses fleurs sont toujours jaunes.
Étymologie
Linné, père de la terminologie binomiale latine, donne à la verge d'or le nom scientifique de Solidago, du latin solidare, « consolider, cicatriser », en raison de sa réputation à favoriser la guérison des plaies, la plante étant utilisée autrefois comme vulnéraire[1].
Certaines de ces espèces (telles que Solidago virgaurea (en homéopathie : Solidago virga aurea), Solidago canadensis et Solidago gigantea) sont réputées avoir des vertus médicinales. Considérée dans la tradition européenne comme stimulante, sudorifique, tonique, carminative, apéritive et pectorale, on a utilisé la verge d'or pour les rhumes, les affections pulmonaires, les nausées et les douleurs causées par les « vents ».
Toutefois, c'est dans les affections rénales (infections telles que colibacillose, cystite ou néphrite, calculs rénaux, albuminurie, oligurie) qu'on l'a surtout employée. Il s'agirait d'ailleurs d'une des meilleures plantes pour fortifier le système rénal. Elle a également servi à soigner la diarrhée, les entérocolites et les entérites, notamment celles dont souffrent les tout-petits lorsqu'ils percent leurs dents. On la leur administrait sous forme de sirop.
Riche en flavonoïdes de type vitamine P, la verge d'or est également utile dans le traitement des varices. À ce titre, elle entre dans la composition de nombreuses spécialités pharmaceutiques notamment en Allemagne.
C'est également l'une des plantes mellifères les plus communes d'Amérique du Nord. Le goût de son miel se situe à mi-chemin entre celui du miel de trèfle et celui du miel de sarrasin. Comme c'est le cas pour tous les types de miel, il concentre une partie des principes actifs de la plante et peut donc jouer un rôle non négligeable dans l'organisme. Le pollen de cette plante est l'une des sources de protéine les plus importantes contribuant à la survie des abeilles durant l'hiver par sa floraison tardive. Sa teneur en protéine est fortement affectée par le taux de CO2 de l'air, elle a donc diminué d'un tiers depuis la révolution industrielle en conséquence de l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère. Le déclin des colonies d'abeilles semble être aggravé par ce facteur qui les rend plus sensibles à d'autres stress. Ce déclin menace les cultures alimentaires qui dépendent des abeilles pour leur pollinisation.