Un sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (ou sommet de l'OTAN) est un sommet réunissant les chefs d'État ou de gouvernement des pays signataires du traité de l'Atlantique nord et membres de l'Otan, pour évaluer et mettre à jour la stratégie de l'alliance[1].
Les sommets de l'OTAN ne sont pas des réunions régulières comme le sont les plus fréquentes réunions du Conseil de l'Atlantique nord au niveau ministériel, mais sont des moments importants dans le processus de prise de décisions de l'Alliance à haut-niveau. Les sommets voient souvent l'introduction de nouvelles politiques, l'invitation de nouveaux membres, le lancement de nouvelles initiatives ou la construction de partenariats avec des pays non membres.
Liste des sommets
Depuis la création de l'Alliance en 1949, il s'est tenu trente-deux sommets selon la liste publiée par l'OTAN[1].
Les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’OTAN se sont réunis pour la première fois lors de la cérémonie de signature du Traité de l’Atlantique Nord, le . Le premier sommet s’est tenu à Paris huit ans plus tard, en 1957, et les sommets ultérieurs ont eu lieu à des moments clés de l’histoire de l’Alliance[1].
Réaffirmation des principes, des buts et de l’unité de l’Alliance Atlantique. Amélioration de la coordination et de l’organisation des forces de l’OTAN et des dispositions de consultation politique. Reconnaissance de la nécessité de liens économiques plus étroits et d’une coopération dans l’esprit de l’Article 2 du Traité, visant à éliminer les conflits au niveau des politiques économiques internationales et à encourager la collaboration économique[2].
Signature de la "Déclaration sur les relations atlantiques" qui réaffirme l’attachement des pays membres de l’Alliance aux buts et aux idéaux du Traité en cette année marquant le 25e anniversaire de sa signature. Consultations sur les relations est-ouest en vue des pourparlers au sommet entre les États-Unis et l’URSS sur la limitation des armes nucléaires stratégiques[2].
Affirmation de la cohésion alliée face aux pressions économiques internationales qui ont suivi la crise pétrolière de 1974. Soutien marqué en faveur de l’aboutissement des négociations menées dans le cadre de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) (qui devaient conduire, en , à la signature de l’Acte final d’Helsinki)[2].
Lancement de l’étude des tendances à long terme dans les relations est-ouest et d’un Programme de défense à long terme (LTDP) visant à améliorer la capacité défensive des pays membres de l’OTAN[2].
Examen des résultats des initiatives à long terme prises au sommet de Londres de 1977. Adoption de l’objectif de 3 % pour la croissance des dépenses de défense[2].
Accession de l’Espagne. Adoption de la Déclaration de Bonn exposant un programme en six points pour la paix dans la liberté. Publication d’une déclaration concernant les buts et les politiques de l’Alliance en matière de maîtrise des armements et de désarmement et d’une Déclaration sur la défense intégrée de l’OTAN[2].
Réunion extraordinaire du Conseil de l’Atlantique Nord pour des consultations avec le président Reagan sur l’issue positive du Sommet tenu à Genève entre les États-Unis et l’URSS sur la maîtrise des armements et d’autres domaines de coopération[2].
Réaffirmation des buts et des principes de l’Alliance et de ses objectifs concernant les relations est-ouest. Adoption d’un projet pour le renforcement de la stabilité dans l’ensemble de l’Europe par le biais de négociations sur la maîtrise des armements conventionnels[2].
Après les changements fondamentaux intervenus en Europe centrale et orientale, et dans la perspective de la fin de la division de l’Europe, le président Bush tient des consultations avec les dirigeants de l’Alliance au lendemain de sa réunion au sommet avec le président Gorbatchev[2].
Après la chute du mur de Berlin et le sommet de Malte entre George H. W. Bush et Mikhaïl Gorbatchev, les dirigeants de l'Alliance définissent de premières orientations relatives à leur politique vis-à-vis des changements à l'Est et le futur de l'Alliance[2].
Publication de la Déclaration de Londres sur une Alliance de l’Atlantique Nord rénovée, où sont formulées des propositions visant au développement de la coopération avec les pays d’Europe centrale et orientale dans une large gamme d’activités politiques et militaires, dont l’établissement d’une liaison diplomatique régulière avec l’OTAN[2].
Publication du nouveau Concept stratégique de l’Alliance, de la Déclaration de Rome sur la paix et la coopération et de déclarations sur les développements en Union soviétique et la situation en Yougoslavie[2].
Lancement de l’initiative du Partenariat pour la paix (PPP). Tous les pays partenaires du CCNA et les Etats de la CSCE sont invités à y participer. Approbation du concept de Groupes de forces interarmées multinationales (GFIM) et d’autres mesures visant à développer l’Identité européenne de sécurité et de défense. L’Alliance réaffirme qu’elle est prête à effectuer des frappes aériennes à l’appui des objectifs des Nations unies en Bosnie-Herzégovine[2].
La Hongrie, la Pologne et la République tchèque sont invitées à entreprendre des pourparlers d’adhésion. Reconnaissance de l’avancée et des engagements représentés par l’Acte fondateur OTAN-Russie. Signature de la Charte sur un partenariat spécifique entre l’OTAN et l’Ukraine. Actualisation du Concept stratégique de 1991. Déclaration spéciale sur la Bosnie-Herzégovine[2].
Célébration du 50e anniversaire de l’Alliance. Le Sommet de Washington sera le deuxième à se tenir dans la capitale des Etats-Unis et la quinzième réunion officielle du Conseil de l’Atlantique Nord à se tenir à ce niveau[2].
Première participation de George W. Bush à une courte réunion des dirigeants des pays membres de l'Otan, où les deux thèmes principaux abordés sont les projets américains dans le domaine de la défense antimissiles et la situation dans les Balkans[4].
Signature avec la Russie de l'accord fondant le Conseil OTAN-Russie, qui remplace le dispositif de coopération instauré lors du sommet de Paris en mai 1997.
Premier sommet de l'OTAN à se tenir dans un ancien pays du Pacte de Varsovie, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie sont invitées à entamer des pourparlers d'adhésion, la décision d'engager les moyens de l'Otan dans la guerre d'Afghanistan est prise[1].
Les dirigeants réaffirment leur soutien à l'instauration de la stabilité dans les Balkans, en Afghanistan et en Iraq, et s'engagent à renforcer le partenariat entre l’OTAN et l’Union européenne[1].
La Croatie et l'Albanie sont invitées à rejoindre l'alliance. La Macédoine n'est pas invitée à cause de la dispute sur son nom avec la Grèce. Il est décidé de revoir la demande de la Géorgie et de l'Ukraine de rejoindre le Plan d'action d'adhésion à l'Alliance en .
Concept stratégique pour les années 2010 ; situation en Afghanistan ; décision de diminuer d'au moins 35 % les effectifs de la structure permanente de l'Alliance.