Stéphane Bergeron détient un baccalauréat et une maîtrise en science politique. De 1984 à 1993, il sert dans les Forces armées canadiennes comme officier du Cadre des instructeurs de cadets. Il est stagiaire parlementaire à l'Assemblée nationale de 1989 à 1990, devenant ensuite attaché politique et conseiller parlementaire du député François Beaulne. Il est marié à Johanne Dulude avec qui il a une fille, Audrée-Anne.
Politique fédérale
Il fait partie de la première vague de députés du Bloc québécois à la Chambre des communes du Canada à la suite de l'élection fédérale de 1993. Il représente la circonscription de Verchères de 1993 à 2000, et Verchères—Les Patriotes de 2000 à 2005. Il a exercé plusieurs fonctions en tant que député fédéral, dont whip en chef du Bloc québécois de 1997 à 2001 et porte-parole en matière d'Affaires intergouvernementales, du Conseil privé, de l'Asie-Pacifique, du Commerce international, de l'Industrie, de Sciences, recherche et développement, d'Affaires étrangères, d'Affaires parlementaires et d'Institutions financières internationales. Il est candidat pour le Bloc québécois dans la circonscription de Montarville lors des élections fédérales de 2019.
Politique provinciale
En 2005, Stéphane Bergeron démissionne de son siège aux Communes pour se présenter sous la bannière du Parti québécois dans une élection partielle provinciale tenue pour pourvoir le siège rendu vacant par la démission de l'ancien premier ministre Bernard Landry. Le , il remporte l'élection, devenant député de Verchères à l'Assemblée nationale du Québec[1]. Il est réélu en mars 2007 et encore en décembre 2008, mais son parti reste dans l'opposition. On lui confie en premier lieu le dossier de la Faune et des Parcs, ce qui lui permet de se faire valoir lors de l'affaire de la privatisation du Mont-Orford[2],[3], puis en 2007 il est porte-parole dans le domaine de la Famille[4]. Par la suite il a été porte-parole pour les Transports, critiquant en particulier le gouvernement à propos de la collusion entre entrepreneurs dans les contrats gouvernementaux concernant les routes[5]. Enfin il devient en porte-parole du Parti québécois en matière de Sécurité publique[6], rôle qui l'amène à accuser le gouvernement de Jean Charest de « cautionne(r) l’influence de la mafia dans l’octroi de contrats publics aux entrepreneurs »[7] et à réclamer la création d'une commission d'enquête à ce sujet. Il a aussi protesté en vain contre la destruction du Registre canadien des armes à feu par le gouvernement conservateur de Stephen Harper[8].
Stéphane Bergeron a aussi irrité la direction de son parti en participant en à une activité du parti de gauche Québec solidaire[9].
Aux élections de 2012, Stéphane Bergeron est encore réélu, mais cette fois le Parti québécois dirigé par Pauline Marois prend le pouvoir et forme un gouvernement minoritaire. En , il est nommé ministre de la Sécurité publique au sein du gouvernement Marois[10]. Il est également nommé ministre responsable de la région de l'Outaouais bien qu'il ne soit pas député de cette région, étant donné que le Parti québécois n'a fait élire aucun député en Outaouais[11]. En tant que ministre, il fait adopter en la loi qui crée le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) pour enquêter sur les incidents impliquant des policiers[12]. Il lance aussi la Commission spéciale d'examen des évènements du printemps 2012 pour faire la lumière sur les événements ayant marqué la grève étudiante québécoise de 2012[13].
Stéphane Bergeron est réélu dans Verchères lors des élections de 2014, alors que son parti perd le pouvoir. Le , il est nommé leader parlementaire adjoint de l'opposition officielle[14] et conserve ce poste jusqu'en . En , le chef intérimaire Sylvain Gaudreault le nomme whip en chef de l'opposition officielle[15]. Il est remplacé à ce poste par Carole Poirier, lors de l'arrivée du nouveau chef du PQ Jean-François Lisée[16].
En , Stéphane Bergeron manifeste son intérêt à se présenter au niveau fédéral pour le Bloc québécois, son ancien parti[18]. Il remporte l'investiture sans opposition le [19], et est élu lors du scrutin du 21 octobre, défaisant le député sortant Michel Picard.
Depuis il est porte-parole de son parti dans les domaines des Affaires étrangères, des Affaires intergouvernementales et du Rapport d'impôt unique[20].
Il se représente à l'élection fédérale de septembre 2021 où il augmente sa majorité en voix exprimées et en pourcentage[21]. Lors de la 44e législature, il exerce les fonctions de porte-parole en matière d'affaires étrangères et Développement international. Il porte aussi les dossiers de coopération internationale et des relations sino-canadiennes[22].