Décrit comme « rock britannique classique accompagné d'un chant whiskey[5] », le groupe est axé dans les genres rock alternatif et « rock traditionnel britannique »[6]. Le premier album de Stereophonics, Word Gets Around, est publié en août 1997 et atteint la sixième place des classements britanniques, aidé par les singles Local Boy in the Photograph, More Life in a Tramps Vest et A Thousand Trees. Le groupe atteint le succès avec Performance and Cocktails (et ses singles promotionnels The Bartender and the Thief, Just Looking et Pick a Part That's New) en 1999, et compte désormais dix singles classés au top 10, ainsi qu'une chanson classée première, Dakota (en 2005). Stereophonics a vendu plus de dix millions d'exemplaires dans le monde[7],[8].
Biographie
Débuts (1986–1996)
Tout commence dans le début des années 1990 lorsque Kelly Jones (guitare, chant), Richard Jones (basse), et Stuart Cable (batterie), trois amis d'enfance décident de monter un groupe de rock qu’ils nomment à leur début Blind Faith ce qui était aussi un nom de groupe d’Eric Clapton. Peu de temps après ils le renomment Tragic Love Company, en s'inspirant des noms de leurs groupes préférés : The Tragically Hip, Mother Love Bone et Bad Company. Plus tard, Stuart Cable inspiré par l'inscription « Stereophonic » qu’il peut lire sur le phonographe de sa grand-mère décide avec l’accord des membres de changer le nom du groupe en The Stereophonics jusqu’à ce qu’en 1996 le groupe prenne le nom définitif de Stereophonics. Selon la légende, les musiciens se seraient rencontrés à un concours annuel de cheese rolling à Cwamaman[9].
Originaires du Pays de Galles, ils ont fait leurs débuts dans des pubs de la région en faisant de nombreuses reprises. Ils sont fortement influencés par les groupes AC/DC et Creedence Clearwater Revival. Leur carrière professionnelle commence réellement en 1997, lorsque Richard Branson (créateur de Virgin) leur propose de signer un contrat pour le nouveau label qu'il vient de créer, V2 Music.
Word Gets Around et succès (1997–2000)
Intitulé Word Gets Around et sorti en 1997, le tout premier album du trio gallois se popularise grandement, notamment en Grande-Bretagne[10]. Il comprend des riffs de guitares et un mélange de rock et de poésie, avec des textes romantiques écrits et chantés avec une voix éraillée par Kelly Jones. Ce mélange ne passe pas inaperçu aux yeux du grand public, et le groupe décroche en 1998 un Brit Award dans la catégorie « meilleur espoir britannique » ; leur album devient disque de platine en Grande-Bretagne (500 000 ventes).
Deux ans plus tard, en 1999, fort de leur succès Stereophonics sort un deuxième opus, Performance and Cocktails, comprenant notamment The Bartender and the Thief. Leur popularité continue de s'accroître au Royaume-Uni mais aussi dans le reste de l’Europe. Trois titres de l’album se classent dans le top 10 des charts anglais[réf. souhaitée] et ils obtiennent un double disque de platine.
Succès grand public (2001–2004)
En avril 2001, un nouvel album un peu plus acoustique que les précédents est enregistré. Il s'agit de Just Enough Education to Perform (JEEP). Là encore, les tubes sont au rendez-vous et les titres Have A Nice Day et Mr. Writer restent aujourd'hui encore parmi les plus connus du groupe. Le titre Mr. Writer dénonce les comportements des journalistes et des médias.
L'année 2003 marque un tournant pour le groupe qui sort le quatrième album, You Gotta Go There to Come Back. Il présente une nouvelle facette de Stereophonics : un album plus mûr que les précédents, au niveau des paroles et de la musique. Les paroles sont plus travaillées, loin des chansons rock des albums précédents, ce qui en fait l'album le plus abouti musicalement. Il comprend le titre Maybe Tomorrow. Au mois de septembre, le batteur Stuart Cable est renvoyé d'après les rapports, pour son manque de motivation. Il est remplacé par Javier Weyler[11]. Steve Gorman, le batteur des Black Crowes, assure l'intérim pendant les concerts et les enregistrements live jusqu'à l'officialisation de Weyler. Lors d'un entretien avec le magazine Rip It Up, Kelly Jones, concernant le départ de Cable, admet que la situation était difficile[12].
Peu de temps après la fin de cette tournée (), Kelly et Richard décident de recruter un nouveau batteur, et ils choisiront pour ce poste, un Argentin, Javier Weyler, qu’ils avaient déjà eu l'occasion de rencontrer peu de temps auparavant ; selon Kelly Jones, « le groupe était dans ce club rock, tout le monde prenait du bon temps et le proprio nous a invité à une soirée privée dans une maison où des musiciens jouaient sur trois étages. On connaissait déjà Javier de Londres où il travaillait dans un studio de Fulham et a assisté aux démos de l'album You Gotta Go There to Come Back »[réf. nécessaire].
Décès de Cable (2005–2010)
De nouveau à trois, Stereophonics revient à ses racines musicales, et sort Language. Sex. Violence. Other? en 2005. Ce disque lui permet d'accéder au sommet des charts anglais notamment grâce au tube Dakota. La tournée mondiale qui suit la sortie de cet album est l’occasion pour le groupe d’enregistrer le premier album en concert : Live from Dakota. Dans le même temps, Kelly Jones termine en un album solo, Only the Names Have Been Changed. Les pistes du disque portent toutes le prénom d'une fille, d'où le nom de l'album[13].
Live from Dakota, ainsi qu'un DVD, Rewind, sortent en , pour le dixième anniversaire du groupe. Ce dernier retrace leur carrière à travers, un documentaire de près de cent minutes, des interviews de Ron Wood (The Rolling Stones), Noel Gallagher (Oasis), Bono (U2), Tom Jones, The Black Crowes, plus de deux heures de concerts extraits de leurs différentes tournées depuis 1997, et plusieurs vidéos de la tournée acoustique de Kelly Jones (2000), jusque-là inédites.
Sorti en octobre 2007, Pull the Pin est le sixième album studio de Stereophonics. L'album est écrit et enregistré en novembre 2006 mais sa sortie est repoussée à 2007[14]. Le titre vient d'une expression qu'employait souvent Kelly Jones quand il était plus jeune. Pour lui, « pull the pin » avait comme signification « fais ce que tu veux ». Le premier single issu de ce dernier est Bank Holiday Monday, et le second It Means Nothing. Kelly Jones explique, qu'il a « écrit la chanson dans une chambre d'hôtel en Allemagne. C'était au moment où les attentats du 7 juillet 2005 ont lieu. Ce n'est pas une chanson à propos de ces attentats ; c'est plutôt sur notre façon de réaliser à quel points nos proches nous sont chers dans des moments comme celui-là ».
À l'occasion de la sortie de ce nouvel album, un nouveau musicien arrive au sein du groupe. Il s'agit de Adam Zindani, le leader du groupe Spider Simpson, qui accompagne désormais la formation en tant que guitariste solo et chœur.
Le septième album studio du groupe, Keep Calm and Carry On, est publié le . Le nom de l'album vient d'une affiche vue dans le pub The White Horse, à Richmond, où le groupe passe du temps lors de l'enregistrement. Le premier extrait de l'album est Innocent. Le deuxième single Could You Be the One?, sort le .
Le , le groupe annonce (via le site officiel[16]) la venue de son nouveau batteur, Jamie Morrison (ex-Noisettes).
Le huitième album studio, Graffiti on a Train, est annoncé et publié le [17], alors que deux singles (In a Moment et Indian Summer) accompagnés de vidéos associées, sont déjà parus, en plus de Violins and Tambourines, première piste révélée en 2012, non parue en single, mais assortie d'une vidéo, le [18]. À la fin , l'album est mis en streaming[19].
En mai 2015 sort le premier single, C'est la vie, extrait du neuvième album studio Keep the Village Alive[20] qui sort finalement en septembre.
L'album Scream above the sounds sort en octobre 2017.
Projets parallèles
En 2007, le batteur des Stereophonics Javier Weyler travaillait déjà sur son tout nouveau projet, appelé Capitan Melao. Celui-ci lui permet de mettre en avant tout son talent puisqu'on le retrouve pratiquement à toutes les commandes (voix, guitare, batterie, basse...) Dans cet album les chansons sont fortement inspirées par la vie de Javier. En résumé, « Capitan Melao a la séduction de la bossa nova, la douleur du boléro, la colère du rock et les mots d'un poète découragé cherchant toujours l'amour, qu'il a eu puis perdu » (Capitan Melao).
Javier annonce mi-février qu'il profitait de son temps libre pour travailler sur de nouvelles chansons pour son projet personnel.