Le Strikeforce était une organisation américaine de kick-boxing et d'arts martiaux mixtes (MMA), fondée en 1985, et basée à San José, en Californie. Il s'agissait de l'une des plus importantes organisations mondiales de MMA, avant d'être rachetée par Zuffa, la société mère de l'UFC, le . Le , l'organisation réalise son dernier évènement avant d'être officiellement absorbée par l'UFC.
Histoire
Scott Coker, pratiquant et passionné d'arts martiaux, débute la promotion d'événements de sports de combat pour la Professional Karate Association (PKA) dans les années 1980, à l'âge de 21 ans.
Ces combats de kick-boxing autorisant les coups portés en plein-contact au-dessus de la ceinture, sans coup de coude[1],
sont alors diffusés par la chaine américaine ESPN dès 1985[2].
En 1993, ESPN, satisfait des audiences qu'obtiennent les arts martiaux, contacte Coker afin de proposer des combats de kick-boxing sur leur nouvelle chaine ESPN2, dédiée aux sports extrêmes.
Scott Coker crée alors l'organisation Strikeforce afin de fournir ces programmes[3].
En 1994, un événement tenu au HP Pavilion at San Jose attire 12 000 personnes[4].
Si la promotion est alors concentrée sur les combats de boxe pieds-poings, poussée par une rumeur d'une prochaine autorisation des arts martiaux mixtes (MMA) en Californie, elle organise en 1997 un combat proche de ces règles. Seuls les coups au visage ne sont pas autorisés lors de ce match entre Brian Johnston et John Renfroe qui se termine au premier round par étranglement[3],[5].
Scott Coker souhaite déjà proposer d'autres affrontements en MMA mais ne le peut tant que l'État de Californie ne les autorise pas officiellement.
Fort de son historique en Californie, le Strikeforce devient, le , la toute première promotion à organiser un événement de MMA approuvé par la commission athlétique de l'État américain. Le combat principal de la soirée oppose Frank Shamrock, pionnier des MMA de retour après trois ans à l'écart de la compétition, à Cesar Gracie, membre de la famille Gracie et éminent professeur de jiu-jitsu brésilien au sein de sa propre académie basée en Californie. Le gala est alors un succès réunissant 18 265 personnes au HP Pavilion de San José, et établit un nouveau record d'audience pour un tel spectacle en Amérique du Nord. Le chiffre dépasse le précédent maximum détenu par l'Ultimate Fighting Championship, avec 14 562 spectateurs lors de l'UFC 52 en [6].
Le Strikeforce introduit des combats féminins de MMA à ses événements dès . Le premier d'entre eux est un match entre Gina Carano et Elaina Maxwell lors de la soirée Strikeforce: Triple Threat[7].
Depuis , Strikeforce organisait ses compétitions en partenariat avec deux autres organisations de MMA: la DREAM (Japon), et le M-1 Global (Russie), ce qui a permis à Strikeforce d'obtenir l'exclusivité contractuelle de certains combattants célèbres, dont la plupart étaient issus de Pride FC. Depuis et le combat entre Fedor Emelianenko et Brett Rogers, les combats de Strikeforce étaient diffusés sur CBS.
En 2011, l'organisation est rachetée par Zuffa, la société possédant déjà l'UFC. Bien que Dana White, son président, a déclaré vouloir maintenir l'organisation, les plus grandes stars de Strikeforce (comme Alistair Overeem, Dan Henderson, Nick Diaz ou Cung Le) ont fini par signer en UFC, réduisant considérablement l'intérêt de Strikeforce. Finalement, après un dernier évènement le , l'organisation est absorbée par l'UFC et disparaît.
L'une des spécificités de Strikeforce était son championnat féminin, ce qui est généralement rare dans les organisations de MMA, avant que l'UFC n'intègre également un championnat féminin à partir de 2013.
Règles
Strikeforce est reconnue par la California State Athletic Commission (dépendant de l'État de Californie), et applique les « règles unifiées » (codifiés par le New Jersey State Athletic Control Board, et appliquées notamment par l'UFC).
Les combats se déroulent dans une cage grillagée à 6 côtés, pendant 3 rounds de 5 minutes (5 rounds pour les combats de championnat).
Parmi les coups interdits : les coups de pied ou de genou lorsque l'adversaire est au sol.
Strikeforce: Evolution San José, Californie États-Unis
1. bat Shinya Aoki au Strikeforce: Nashville, le
2. bat Tatsuya Kawajiri au Strikeforce: Diaz vs. Daley, le
3. bat Jorge Masvidal au Strikeforce: Melendez vs. Masvidal, le
4. bat Josh Thomson au Strikeforce: Barnett vs. Cormier, le
1. bat K.J. Noons au Strikeforce: Diaz vs. Noons II, le
2. bat Evangelista Santos au Strikeforce: Diaz vs. Cyborg, le
3. bat Paul Daley au Strikeforce: Diaz vs. Daley, le
Diaz abandonne son titre en signant avec l'UFC, le [8].
Le premier titre de champion des poids lourds du Strikeforce est mis en jeu en , lors de l'événement Strikeforce: Four Men Enter, One Man Survives[14].
↑(en) Mike Straka, Fighting Words : In-Depth Interviews with the Biggest Names in Mixed Martial Arts, Triumph Books, , 228 p. (ISBN978-1-60078-563-4 et 1-60078-563-8, lire en ligne), p. 125-139