Tarek Heggy (طارق حجي, né le à Port-Saïd, Égypte) est un intellectuel politique libéral et stratège de pétrole égyptien. Ses œuvres extensives prônent les valeurs du modernisme, de la démocratie, de la tolérance, et des droits de la femme au Moyen-Orient, les présentant comme des valeurs universelles essentielles au progrès de la région. Étant l’un des principaux théoriciens libéraux égyptiens contemporains, il a donné des conférences à plusieurs universités à travers le monde, dont Oxford, Melbourne, Sydney, Tokyo, Princeton, Columbia, Berkeley en Californie et celle du Maryland[1]. Grâce à sa connaissance du Moyen-Orient, il a aussi été appelé à parler à divers organismes et think tank (centres de réflexion), tels que la Fondation Heritage (Heritage Foundation), l’Hudson Institute, l’Institut Washington pour la Politique du Proche-Orient (Washington Institute for Near East Policy), la National Endowment for Democracy, l’Institut Américain de l’Entreprise « American Enterprise Institute », la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale (Carnegie Endowment for International Peace) et le Conseil des relations étrangères (Council on Foreign Relations).
Les thèmes principaux de Tarek Heggy sont les besoins de réformes économique, culturelle, et éducative en Égypte et au Moyen-Orient. Sa voix libérale fait partie d’une petite minorité croissante qui appelle à la critique de soi ainsi qu'à d’énormes réformes, et qui reconnaît ouvertement les échecs de l’idéologie/dogme politique dominant l’Égypte et le monde arabe. De plus, cette voix qualifie les théories de conspiration et la rhétorique emphatique qui envahissent la région de signes de crise culturelle ayant besoin de résolution. Enfin, cette voix appelle au besoin impératif de mettre une véritable fin au conflit israélo-arabe, moyennant une vraie paix entre l’Égypte, les pays arabes et Israël. Tarek Heggy châtie une grande partie des médias égyptiens et arabes qui promeuvent une culture de haine, et il critique ces médias d’avoir réintroduit la rhétorique radicale des années 1960 qui mena plusieurs pays arabes à la catastrophe[2].
Biographie
Tarek Heggy est né en 1950 dans la bourgeoisie égyptienne de la ville de ses parents, Port-Saïd. Son père et sa mère eurent tous les deux la chance d’avoir un niveau d’éducation supérieur, des intellectuels qui furent largement exposés à la culture et la civilisation occidentales. Ils l’imprégnèrent d’amour pour la lecture et d’appréciation pour les langues dès son jeune âge. Résidents de Port-Saïd, les parents de Heggy étaient la progéniture de la communauté du Canal de Suez et d’une ouverture unique sur le monde extérieur[1].
Tarek Heggy fit de hautes études en droit à l’Université de Ain Chams au Caire, ensuite en gestion moderne à l’ « International Management Institute » à l’Université de Genève. De 1971 à 1979, il enseigna à plusieurs écoles de droit dans des universités nord-africaines d'Algérie et du Maroc[3].
En , Tarek Heggy rejoignit la compagnie internationale de pétrole Shell comme avocat (1979 — 1985) et vice-président de Shell Égypte (1985-1988). En 1988, il fut la première personne du Moyen-Orient à être nommé président des compagnies Shell en Égypte, et assistant/conseiller de Shell International pour les détenteurs majeurs de ressources (Major Resource Holders MRH). Après avoir occupé ces postes pendant huit ans, Heggy démissionna de Shell le pour consacrer ses efforts à une grande sphère d’activités intellectuelles et culturelles, et diriger sa compagnie privée TANA Petroleum en parallèle[3].
Affiliations
Comité Consultatif de l’Institut pour les Études du Terrorisme et de la Violence Politique The Institute for the Study of Terrorism and Political Violence, Washington DC (États-Unis).
Comité Consultatif de l’organisation RAND Centre de la Politique Publique du Moyen-Orient Center for Middle East Public Policy, de l’Initiative pour la Jeunesse du Moyen Orient (IMEY)[4].
Comité consultatif de Just Journalism (Royaume-Uni).
Conseil suprême de la culture, Égypte (Comité des sciences de gestion).
Bourse d’études comparatives supérieures des relations juives/musulmanes, créée au nom de Tarek Heggy à l’Université de Toronto[6]
Tarek Heggy a participé à l'instauration de la chaire des études coptes à l'Université Américaine du Caire[7].
L'islam politique
Entre la tribu et l'État
L'islam entre copier et réfléchir
La mentalité arabe
Chantant nos propres louanges
L'absence de l’esprit critique
L'anatomie de l’apathie des gens
La fixité : une culture arabe
La mentalité arabe et la théorie de la conspiration
La phobie de l'invasion culturelle
Le besoin d'une « Culture de compromis »
Le monde... comme il est vraiment
Le statut de la femme dans la société progressive
Le syndrome des « Paroles creuses »
Les prisons de l’esprit arabe
Une culture de déni
Une culture de stéréotypes
L'Arabie saoudite
Le Roi et l’épée
Si j'étais chiite en Arabie saoudite
Les Chrétiens d’Égypte
Réflexions sur la question copte
Si j'étais copte !!
Divers
Ainsi parlait mon ami excentrique
Indices d'un État relâché
L'éducation... tout d'abord
Le conflit israélo-arabe entre raison et hystérie
Perles ...
Œuvres publiées
Depuis , Tarek Heggy a écrit environ 30 livres en quatre langues. De plus, quelque cinq cents articles publiés peuvent être lus sur son site électronique en français [5], arabe [6], anglais [7], italien [8], russe [9] et hébreu [10].
Livres en français
L"inéluctable transformation
Le djinn islamiste (projeté pour 2010)
Livres en anglais
On Management and Petroleum Industry. 1991
Egypt's Contemporary Problems 1992
Critique of Marxism 1992
Egyptian Political Essays 2000
Culture, Civilization & Humanity Grande Bretagne & États-Unis, 2003